Deux conseillers municipaux, Jean Money et Mohamed Kaambi Mohamed, ont dénoncé hier le comportement de certains conseillers municipaux et responsables de la capitale qui, selon eux, “continuent de violer les textes et bloquer le fonctionnement de la mairie”. Les deux conférenciers ont manifesté leur solidarité au maire de Moroni Hassane Mohamed Halidi et rejettent les démarches de leurs collègues “de l’autre camp”.
Jean Moné et Kaambi Mohamed refusent de participer à la session extraordinaire convoquée, ce jeudi, par “39 conseillers municipaux, signataires de la motion de déchéance du maire”, enregistrée le 29 mars. Dans son intervention, Mohamed Kaambi Mohamed a fait savoir que la session extraordinaire ne se fonde sur aucun texte juridique. “Nous venons de recevoir une convocation d’une session extraordinaire signée par la conseillère municipale Fatouma Abdallah qui n’a pas mandat pour le faire ni l’autorité pour agir. Ce document est sans intérêt. Pourquoi certaines personnes se permettent d’inclure des conseillers sur la liste sans l’approbation de l’intéressé. Moi-même, je figure sur la liste, or je n’ai jamais donné mon approbation. Ils ont écrit mon nom et numéro de téléphone mais ils n’ont pas signé à ma place”, souligne Mohamed Kaambi avant d’annoncer une plainte contre Fatouma Abdallah.
Même son de cloche pour Jean Moné qui a tenu à exprimer son inquiétude vis-à-vis du comportement de certains conseillers municipaux. “Nous sommes inquiets par rapport à l’attitude de certains conseillers qui violent nos textes règlementaires. En aucun cas, et aucune personne autre que le maire n’a le droit de convoquer une session selon nos textes. Seul le maire a le droit et pouvoir de convoquer une session. Le règlement souligne que les 2/3 du conseil municipal peut saisir le maire pour demander la convocation de la session, ils n’ont aucun pouvoir pour convoquer la session à la place du maire”, a-t-il insisté.
Pour ce qui est des accusations de malversations et de mauvaise gestion financière, Jean Moné annonce un audit en cours de la section des comptes de la Cour suprême. “Attendons le rapport pour dire enfin qu’il y a eu, oui ou non, des malversations financières”, a-t-il relativisé.Les conférenciers ont appelé ainsi tous les conseillers à penser au développement de la ville de Moroni. Ils appellent au “dialogue” pour remédier aux conflits qui, selon eux, perturbent le bon fonctionnement de la plus grande commune du pays.