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Commune de Moroni ITensions entre marchands et la police municipale au marché

Commune de Moroni ITensions entre marchands et la police municipale au marché

Société | -   Hamidou Ali

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Les marchands du petit marché de Moroni ont exprimé leur mécontentement vis-à-vis du traitement de la police municipale et ont déposé leurs marchandises dans les zones en réhabilitation. Des mésententes ont éclaté, conduisant à des interdictions de travail et à des échanges verbaux acrimonieux.

 

Hier mardi, des mésententes ont éclaté au petit marché de Moroni entre des éléments de la police municipale et des marchandes. Ces dernières ont décidé de déposer leurs marchandises dans les zones en cours de réhabilitation depuis septembre dernier. Cependant, une marchande a été interdite de travailler sur le marché en raison de «propos insolents» qu’elle aurait proférés à l’encontre de la police municipale, selon Maarouf Toybou, responsable de ladite police.

Les travaux de réhabilitation en phase finale

Les marchands en sont arrivés à cette décision après de nombreuses promesses non tenues de la part de la mairie de Moroni, et la police n’a pas accepté cette initiative; ont affirmé certaines marchandes que nous avons interrogées mardi matin sur le marché. Les vendeurs sont préoccupés par la façon dont ils sont traités par les responsables de la mairie. «Il est difficile de comprendre pourquoi la police municipale est si hostile envers nous», s’est inquiétée Mlamali Fatima, ajoutant qu’il est injuste de les empêcher d’utiliser les zones en attendant la fin des travaux. Selon elle toujours, «les frais et les taxes qui leur sont imposés proviennent des produits qui se détériorent jour après jour» devant leurs yeux. «Au début des travaux de réhabilitation, nous avons été contraints de payer 15 000 francs pour obtenir une autorisation de réserver une place après la fin des travaux.


Actuellement, certains d’entre nous n’ont pas de place et sont interdits d’occuper la route. Ceux qui ont réussi à trouver une place doivent payer une taxe de 6 000 francs par mois », selon un marchand qui souhaite rester anonyme. « Malheureusement, nos impôts ne sont pas utilisés à notre avantage », a-t-il ajouté. « Nous reconnaissons les efforts que la commune déploie en notre faveur, mais les travaux ont pris beaucoup trop de temps et ont été négligés. Ils ne devraient pas durer aussi longtemps», s’est-il en outre inquiété.


D’après Nadjim Kalfane, responsable de la communication à la mairie, les travaux de réhabilitation sont en phase finale, et il ne reste plus que l’installation des tables, déjâ bien avancée
Il a assuré que les travaux de réhabilitation seront terminés d’ici la fin du mois de juin, et a également ajouté que «les responsables de la mairie agissent dans l’intérêt de notre société», mais que «certains remettent en question leurs actions ».


Notons que parallèlement, des marchandes ont occupé les trottoirs à volo-volo, pourtant interdits depuis quelques mois aux vendeurs. «Nous avons le droit de les en empêcher, mais des négociations seront entamées car nous donnons la priorité au bien-être des habitants et à l’image de la capitale», a tempéré le responsable de la communication.Un marchand ambulant de Volo-Volo, Monandro Mohamed, a de son côté laissé entendre que « la mairie devrait tenir compte de la réalité quotidienne pour éviter de créer des conflits entre eux et avec les autres».

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