Le standard des sapeurs-pompiers a retenti vers 17 heures 30 minutes en réponse à un nouvel appel concernant un incendie de véhicules. Au cours de la dernière année, les pompiers ont été mobilisés à cinq reprises pour éteindre des incendies survenus au même endroit, derrière le stade de Missiri. Dans cette zone censée accueillir à l’avenir un jardin d’enfants, douze carcasses de voitures sont entreposées.
Parmi les douze véhicules abandonnés, seuls deux n’ont pas été réduits en cendres. Les sapeurs-pompiers ont travaillé pendant deux heures pour maîtriser l’incendie. Les avis divergent quant à l’origine de ces feux, entre les pompiers et la population locale. Un membre de la Direction régionale de la sécurité civile, préférant garder l’anonymat, a déclaré : « Nous ne sommes pas certains de la cause. À notre arrivée, le feu faisait déjà rage depuis un certain temps. L’hypothèse d’un incendie dû à un fumeur ne tient pas la route. Il est quand même peu plausible que cinq véhicules s’embrasent simultanément. Il est possible qu’il s’agisse d’incendies criminels visant à tester les compétences des pompiers, voire de simples actes de vandalisme. Par ailleurs, nous avons remarqué que ces incendies surviennent systématiquement chaque vendredi.» Une deuxième hypothèse est évoquée, celle d’une cigarette jetée dans l’habitacle d’une des voitures comme cause possible.
L’endroit est également fréquenté par un grand nombre de personnes souffrant de troubles mentaux. Selon une vendeuse, un homme identifié comme malade mental serait à l’origine de l’incendie. « Nous assumons une part de responsabilité. Notre police municipale n’a pas été en mesure de surveiller cet espace convenablement. Nous avons réussi à identifier le coupable. Malheureusement, il s’agit d’un individu souffrant de troubles mentaux. Néanmoins, nous avons alerté la gendarmerie nationale au sujet de cette affaire », a assuré le maire, Zarouki Bouchrane.
Sonede, mairie…
Lors de ce énième incendie, la Société nationale d’exploitation et de distribution d’ eau (Sonede) ainsi que la commune de Mutsamudu ont été pointées du doigt. La Sonede est accusée d’avoir obstrué les bornes d’incendie de la commune, tandis que la municipalité est critiquée pour avoir autorisé l’entreposage de véhicules usagés dans cette zone. Le chef des opérations des sapeurs-pompiers a exhorté la commune à retirer les véhicules du site afin de prévenir de nouveaux incendies.
Pour rappel, un corps calciné avait été découvert lors du premier incendie déclenché dans cet endroit, le 31 mars 2022.