Mécontents du traitement qui leur est réservé, des membres du conseil consultatif ont convié la presse la semaine passée au restaurant Le Select pour dénoncer la situation. Pour rappel, le conseil consultatif est la nouvelle appellation du conseil de l’île.Il est, selon l’article 107 de la Constitution nationale, composé de représentants “des conseils communaux désignés en leur sein à raison d’un représentant par conseil communal”.L’objectif de cette rencontre avec la presse était selon Athoumani Mbaé de faire part du ressentiment qui est le leur quant à la non-implication de leur structure dans le développement des communes.

Il expliquera cependant que leur mise à l’écart vient du fait qu’ils ne soient pas officiellement investis. “Nous demandons à être investis comme tous les élus régionaux afin de faire usage de nos fonctions”, déclare Athoumani Mbaé de la commune Suheili Nyumamdro avant de rappeler l’article 99 de la Constitution comorienne. “Dans le chapitre IV des institutions insulaires, il est écrit que les îles sont gérées chacune par un gouverneur et un conseil consultatif”.

Pour les conférenciers, s’ils n’ont pas été invités lors du dialogue national, c’est “à cause de cela, on n’a pas été invité au dialogue national alors qu’étant des représentants communaux, on devait y être”, a-t-il regretté avant de poursuivre “Nous avons essayé par tous les moyens de nous entretenir avec notre cheffe directe, la gouverneure de l’île, Mhoudine Sitti-Farouata, en vain. Et nous avons écrit au président de la République les 18/02/2022 et 18/03/2022 pour lui rappeler l’existence de notre structure, mais n’avons jusqu’à aujourd’hui pas eu de réponses”.