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Commémoration de la mort du feu Moufti de la République I «Un livre sur la vie et l’œuvre du Moufti Said Toihir dans six mois»

Commémoration de la mort du feu Moufti de la République I «Un livre sur la vie et l’œuvre du Moufti Said Toihir dans six mois»

Société | -

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La Faculté Imam Chafioun a abrité hier une conférence-débat à l’occasion de la première année commémorative de la mort du feu Moufti Saïd Toihir Ben Saïd Ahmed Maoulana. Le ministre des Affaires Islamiques, Mohamed Ousseine Djamalilaili, a reconnu l’importance d’écrire l’histoire des grands Moufti de la République et d’enseigner leurs œuvres aux Comoriens. Il s’engage à travailler avec les chercheurs de l’Université dans le but «d’écrire un livre sur la vie et l’œuvre du Moufti Said Toihir et ses prédécesseurs».

 

Le gouvernement comorien a organisé hier lundi 29 mars à la salle de conférence de la Faculté Imam Chafioun, avec la collaboration de l’Université des Comores, une conférence-débat pour marquer la première commémoration de la mort du Moufti Saïd Toihir Ben Saïd Ahmed Maoulana.

La conférence a été honorée par la présence du chef de l’Etat, Azali Assoumani, du Muftorat et d’un parterre d’Ulémas et étudiants de la Faculté. Le modérateur de la conférence, docteur Nourdine Bacha, a rappelé la biographie de l’ancien Moufti de la République en insistant sur le fait que «Saïd Toihir est le troisième Moufti de l’histoire de la République, mais aussi celui qui a duré longtemps au Muftorat».De son côté, le grand cadi de l’île de Mwali, Mohamed Boina, est revenu sur les œuvres de Saïd Toihir. «Moufti était un religieux, un sociologue et un politologue qui a réuni les trois domaines pour une seul objectif : enseigner la religion islamique dans notre pays».

Un humaniste hors pair

Il a montré que l’un des œuvres qui a marqué son existence c’est «la construction et la mise en place de cette faculté Imam Chafioun».
Pour le conseiller diplomatique du chef de l’Etat, Ahamada Hamadi, le feu Moufti a été un «sociologue, un philosophe, un islamologue qui faisait partie des grands chercheurs et religieux du monde. Fundi Toihir comme on l’appelé, était un humaniste hors pair. Il avait compris que l’homme est une personne complexe qu’il faut lui expliquer plusieurs fois afin de lui faire comprendre. Il était un maître spirituel». (Lire également à la page 9).


Pour le cadi Saïd Ahmed Mouhiddine, le Moufti a vécu dans son pays et il s’était engagé corps et âme pour la religion et la Nation. Quant à Fundi Saïd Ahmed Mouhiddine, l’ancien Moufti de la République était un homme de principes. «La mission principale du Moufti était d’enseigner la religion musulmane. Il a utilisé tous les moyens pour faire passer ses messages via les radios, les télévisions, les cérémonies traditionnelles, pendant le ramadan et les vendredis pour passer son message et partager son savoir». Il était, selon lui, un homme de paix. «Moufti Said Toihir n’a jamais cessé de se cultiver. Il était un homme attentif qui écoutait tout le monde. Un homme modeste et humble». Le Ministre des Affaires islamiques s’est engagé à travailler avec les chercheurs de l’Université dans le but «d’écrire un livre sur la vie et l’œuvre du Moufti Saïd Toihir et ses prédécesseurs».

Chamsoudine Said Mhadji

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