Une conférence a été tenue, hier mercredi 29 mai dans la zawiya Al Maarouf de Moroni, pour honorer la mémoire et la personnalité de Cheikh Abou Al-Hassan Al-Shadhuliyi, coïncidant avec l’anniversaire de sa mort ce mois-ci, en Dhoul-Qidah. Cet événement a rassemblé des membres soufis, des fidèles dévots, des admirateurs de Shadhuliyi, ainsi que des représentants des médias locaux.

Le professeur Saïd Mohammed Soimadou, un éminent leader de l’ordre soufi, a pris la parole pour partager des réflexions profondes sur la vie et l’héritage de Cheikh Abou Al-Hassan. Il a retracé les origines de ce vénéré sage, né en 571 de l’Hégire dans la tribu Al-Akhmas Al-Ghamariya, et a souligné ses contributions majeures à l’enseignement de la jurisprudence et du soufisme en Tunisie. Al-Shadhuliyi, comme l’a rappelé le professeur Mohammed, a traversé des étapes essentielles de sa formation spirituelle, notamment auprès de l’imam Abdou Salam ben Mishishi au Maroc, et sous la direction d’Abou Said al-Badji en Tunisie.

Sa renommée s’est étendue jusqu’en Égypte, où il a laissé un héritage durable, en élevant des disciples et en partageant sa sagesse à Alexandrie.
L’intervention du professeur Mohammed n’a pas seulement mis en lumière la biographie de Cheikh Abou Al-Hassan, mais elle a également souligné l’essence de sa méthode spirituelle.

Il a décrit comment la dévotion sincère, la pratique régulière des devoirs religieux et l’amour pour Dieu et son Messager ont été les fondements de son ascension vers les plus hauts degrés de karamat, les miracles spirituels. L’appel lancé par le professeur Mohammed a incité les disciples présents et les soufis de tout horizon à suivre les traces de Cheikh Abou Al-Hassan.

Il a insisté sur l’importance fondamentale de la connaissance des saints et des guides spirituels, en rappelant que “l’imitation authentique ne peut advenir sans une compréhension profonde de leur vie, de leur caractère et de leur héritage”.