La naissance du prophète Muhammad a été commémorée à la place de l’indépendance, dans la capitale Moroni, en présence du chef de l’Etat, Azali Assoumani, du grand mufti, des membres du gouvernement, des élus et des diplomates accrédités aux Comores, entre autres. Des autorités insulaires et des notables ont également pris part à cet évènement dont l’objectif est de rendre hommage au messager pour les efforts qu’il a consentis pour transmettre les valeurs de la religion, mais également pour son comportement et sa morale, son adoration et son dévouement pour Allah.
Le grand mufti a souligné l’importance de la paix «comme instrument de développement durable» à l’image du programme de développement durable à l’horizon 2030. «Nous devons cultiver et entretenir la paix avec un très grand soin. Nous devons en semer les graines partout autour de nous». Saïd Toihir Ahmed Maoulana s’est étendu sur l’importance de cette date commémorative et a dressé un portrait succinct du prophète Muhammad né à la Mecque le 12 Rabil-Awal 570. «Muhammad a reçu sa prophétie en l’an 610 devenant, ainsi, un messager de Dieu auprès de toute l’humanité», a-t-il raconté. Selon lui, Muhammad a été un prêcheur de référence, un pédagogue et le dirigeant du premier Etat musulman et son message «a été envoyé à toute l’humanité sans différence de race, de couleur de peau pour diffuser l’Islam». La commémoration de cet événement traduit l’engagement et la détermination du gouvernement à renforcer les liens sociaux et l’unité nationale en vue de créer les conditions d’un développement durable. Dans le même ordre d’idées, le mufti de la république s’inquiète du chômage des jeunes. Il a appelé les autorités compétentes à lutter contre cette situation qui plonge les jeunes dans l’oisiveté.
Le mufti de la République est revenu sur les conditions de vie de la population. Selon lui, la vie chère et le chômage des jeunes «sont les défis majeurs que le pays doit relever et que l’absence d’opportunités de développement offertes aux jeunes pousse à la naissance de nouvelles pratiques dangereuses dans cette catégorie de la population». Le grand mufti a souligné, dans le sens de la prévention de la paix, que l’Islam a permis une opposition et non la guerre, bien que le combat soit légitime lorsqu’il consiste à repousser l’agression. «Le Coran n’autorise pas de déclarer la guerre», a-t-il insisté. «L’islam est devenu la religion par excellence de l’archipel des Comores, le comorien s’identifie fièrement sur la religion qui nous est parvenue il y a 1.200 ans. Notre fierté principale est la paix», conclue le numéro 1 de dar-aliftah. Dans son mot en français, le directeur de cabinet de la Cour suprême, Mohamed Cheikh Charif Abdallah a dit : «nous sommes appelés à imiter le prophète dans toutes nos actions, il importe alors de faire de la fraternité, de la solidarité, de la cohésion sociale, de la démocratie, de la paix, le ciment devant rythmer notre vie quotidienne. Ceci étant, toutes les nations du monde seraient un véritable havre de paix, gage certain pour le développement et la prospérité qu’aspirent toutes les nations.» Peu avant la clôture de la cérémonie, l’ancien président de l’Université des Comores, Damir Ben Ali, a dans son mot de remerciements au nom du ministère des Affaire islamiques, demandé à tous d’être «toujours fiers de la longue histoire des célébrations de la naissance du prophète Muhammad aux Comores».