La cérémonie s’est déroulée en présence du ministre de l’Intérieur, du Maire de Moroni, de l’ambassadeur de France ainsi que de nombreux représentants civils et militaires, parmi lesquels le président de l’Association des anciens combattants. L’ouverture de la cérémonie a débuté par la montée des couleurs, suivie de l’exécution des hymnes nationaux. Comme le veut la tradition, la récitation de la Fatiha et d’un verset protecteur du Surat Yassin ont marqué le début du rassemblement, en mémoire des défunts.
Dans son discours de bienvenue, le maire de Moroni a salué «le symbole universel de paix, de mémoire et de fraternité entre les deux peuples», comorien et français.

Il a rendu un vibrant hommage au Prince Said Houssein Bin Sultan Said Ali, «un homme de bravoure et d’honneur, dont la vision et le sens du devoir ont forgé une mémoire partagée entre la France et les Comores». Le maire a également exprimé la volonté de transmettre cet héritage aux générations futures. «Grâce à vous, nous pouvons perpétuer cette mémoire et honorer nos héros, afin que leur sacrifice ne soit jamais oublié», a-t-il déclaré.

Le président de l’Association des anciens combattants, Oussen Athoumani, a de son côté rappelé l’importance de cette commémoration. «Cette guerre n’est jamais totalement achevée tant que subsistent les blessures et les pertes. Nous honorons ceux qui ont donné leur vie pour la paix et la dignité de notre pays», a-t-il affirmé
Il a également annoncé la construction prochaine d’une stèle commémorative dédiée aux soldats comoriens morts au combat, un projet symbolique visant à inscrire leur mémoire dans la pierre.

Dans son intervention, l’ambassadeur de France, Étienne Chapon, a exprimé sa profonde reconnaissance envers les soldats comoriens. «Je vois dans cette cérémonie le témoignage d’une fraternité durable entre nos deux nations, unies dans le souvenir de la paix. Les Comores ont su, tout au long de l’histoire, se tenir aux côtés de la France dans les moments décisifs», a-t-il dit. Il a salué l’engagement des associations locales à transmettre aux jeunes générations «la responsabilité d’être les gardiens de notre futur commun».

Clôturant la cérémonie, le ministre de l’Intérieur, Mohamed Ahmed Assoumani, a rendu hommage au courage et à la loyauté des combattants comoriens. «Ces hommes se sont engagés avec bravoure, sans mesurer l’ampleur du sacrifice qu’ils accomplissaient. Leur histoire doit inspirer la jeunesse et rappeler à chacun que la paix a un prix», a-t-il soutenu.

 Toimayat H. Ali