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Comores / Australie : Lancement d’un projet de promotion de la femme en politique

Comores / Australie : Lancement d’un projet de promotion de la femme en politique

Société | -

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L’accès des femmes à de hautes fonctions politiques aux Comores demeure toujours «peu satisfaisant», d’après de nombreux experts et partenaires en la matière qui viennent de lancer une campagne de sensibilisation à travers un projet spécifique dont le but est d’encourager les femmes à mieux s’engager en politique.

 

Apres le cycle électoral en Union des Comores de 2016, une étude du Centre européen d’appui électoral (Eces) a relevé «une faible participation des femmes comoriennes» dans la vie politique. Les auteurs du rapport estiment que l’Union des Comores est l’un des mauvais élèves en Afrique, les femmes ayant participé aux dernières élections représentent, selon eux, «3,7%», un chiffre qui est très en deçà de la moyenne africaine.


C’est pourquoi, le commissariat national au genre, en collaboration avec l’Eces, a mis en place un projet de sensibilisation pour promouvoir la participation des femmes dans la vie politique et à s’investir pour occuper des hautes fonctions et être au-devant de la scène politique. Ce projet financé par l’Australie a été officiellement lancé lundi 9 septembre à la coordination de l’inspection générale de l’éducation nationale (Igen) en présence de la première femme élue gouverneure à Ngazidja, Mhoudine Sitti Farouata, et des délégués de l’ambassade australienne aux Comores basée à Madagascar.


Selon le coordinateur de l’Igen de Ngazidja, Moussa Abdallah Moumine, ce projet de sensibilisation entre dans le cadre de la politique de renforcement des capacités des femme à mieux prendre part aux plus hautes instances de décision dans le pays. Il déclinera les activités du projet axées essentiellement sur des programmes de sensibilisation à l’endroit des jeunes femmes dans leurs milieux confondus.


«Certains penseront que la vision d’accroître le nombre des candidatures féminines aux élections est utopique. J’aimerais leur dire que si elle l’est, il est justement de notre devoir de faire de cette utopie une réalité», a-t-il déclaré. Moussa Abdallah Moumine précisera par la suite que «cette mission d’éducation civique permettra de renforcer la participation de la femme aux processus décisionnels tant économique, social que politique».


Présente à cette cérémonie, la représentante de l’ambassade australienne viendra affirmer l’engagement de l’Australie d’accompagner les Comores. «L’autonomisation économique des femmes ainsi que l’égalité des genres restent une priorité pour le gouvernement australien. Dans ce contexte, la coopération australienne a également appuyé un projet de coaching et de mentoring pour les femmes entrepreneures pour les quatre pays : Comores, Madagascar, ile Maurice et les Seychelles», a-t-elle annoncé. Elle ajoutera par la suite que cette initiative entre dans le processus de renforcement du réseau des femmes entrepreneures de la région et la collaboration entre les îles. Pour la présidente de la commission nationale des Droits de l’Homme, il est temps d’agir. «Nous devons lutter pour un objectif de développement durable global sur l’égalité des sexes ; et que des cibles et indicateurs sensibles au genre soient intégrés dans tous les autres objectifs de ce plan», a déclaré Mme Sittou Raghdat Mohamed, première femme comorienne élue députée en 1992.

Bahiya Soulayman

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