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Comores-Bad I Des engagements financiers évalués à près de 290 millions de dollars

Comores-Bad I Des engagements financiers évalués à près de 290 millions de dollars

Société | -

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L’institution financière panafricaine est en train de consolider son positionnement aux Comores en devenant un acteur clé en matière d’appui au développement. Les Comores, en train de se relever après de nombreux chocs, bénéficient de programmes divers de la part de la Bad, touchant l’énergie, les infrastructures, l’agriculture, l’appui à l’économie, le transport maritime, la résilience face aux changements climatiques, entre autres.

 

Les engagements financiers de la Banque africaine de développement aux Comores (Bad) sont estimés à 289, 2 millions de dollars, a-t-on appris auprès du cabinet du patron de l’institution, Akinwumi Adesina. Un tableau résumant les montants et les projets de la Bad permet de mesurer le niveau d’implication de cette organisation qui est en train de diversifier ses programmes.

L’énergie et les infrastructures en priorité

La Banque africaine de développement (Bad) poursuit une politique de consolidation de ses projets dans le secteur énergétique en apportant près de 40 millions de dollars pour le Financement Supplémentaire au Projet d’Appui au Secteur de l’Energie (PASEC) d’une enveloppe de 9,3 millions de dollar, «le Programme d’Appui à la Gouvernance Financière et au Secteur de l’Énergie (PAGFSE) Phase 1», d’un montant de 5,9 millions de dollars, « du Projet d’exploration géothermique de Karthala » doté de 26,6 millions de dollars et enfin du «Programme d’Appui à la Gouvernance Financière et au Secteur de l’Énergie (PAGFSE) Phase 2 ». La Bad y prévoit 5,9 millions de dollars.
Autre secteur ciblé par l’institution : les infrastructures routières qui absorbent presque la grande moitié des financements. Outre les fonds débloqués (30,7 millions de dollars) pour la poursuite du chantier de la RN2 Mitsoudjé-Fumbuni, la Banque africaine de développement vient de mobiliser deux autres financements qui permettront de réhabiliter la boucle Bahani-Itsinkundi-Mbeni-Bangoi-Kuni-Mitsamihuli, à travers «le Programme de réhabilitation du réseau routier national – Phase 3 » d’un montant de 20,5 millions de dollars et «le Programme de réhabilitation du réseau routier national – Phase 4» doté d’une enveloppe de 26,8 millions de dollars.

La résilience du pays face aux changements climatiques

L’institution soutien, par ailleurs, « le Projet corridor maritime et facilitation du commerce régional » d’un montant cumulé de 141, 5 millions de dollars. Les travaux de réhabilitation du port de Boingoma à Mwali et à la mise en place d’un service public de transport maritime sont au cœur de ce grand chantier dont l’approbation définitive du financement est prévu cette année avec un accord déjà donné à la première phase.L’on note également la volonté de la Bad de soutenir le secteur productif grâce à « un Projet d’urgence d’appui à la production agricole» déjà approuvé et doté d’un fonds de 6 millions de dollars. Tout comme le projet de «Renforcement de la préparation aux situations d’urgence et de la réponse à la crise alimentaire » d’un montant de 2,6 millions de dollars.

L’institution soutient «un Projet d’Appui à digitalisation de l’économie comorienne (PADEC)» d’une enveloppe financière de 10,4 millions de dollars et « un autre projet d’Appui à la soutenabilité de la dette » estimé à 1,3 million de dollars.La Banque africaine de développement a également approuvé deux programmes en soutien à l’Union des Comores en matière de lutte contre les changements climatiques et la résilience du pays. «Il y a deux projets dans ce volet », explique un membre du cabinet d’Adesina. «Il y a le Projet de financement de la gestion des risques de catastrophes climatiques d’un montant de 3,94 millions de dollars et le Programme de financement de la gestion des risques de catastrophe en Afrique d’une enveloppe de 0,4 million de dollar », a-t-il détaillé.

Un retour de la Bad après quinze ans d’absence

Lors des Assemblées annuelles de la Bad, organisées à Nairobi, l’ancien ministre des Finances, Mze Aboudou Mohamed Chanfiou, avait également demandé et obtenu un accord de principe sur une aide budgétaire de « 9 millions de dollars» et divers financements au profit de nombreux secteurs de développement, les infrastructures en priorité avec un plaidoyer en faveur de la réhabilitation de la route Panda-Ouziwani-Numadzha Mvoumbari dans la région de Mbadjini. Le patron de l’institution a réitéré, dans son discours de Fumbuni, sa volonté de soutenir les politiques de redressement des Comores, les actions visant à soutenir la croissance et l’amélioration des recettes fiscales pour une meilleure résilience financière face aux besoins budgétaires constants du pays.En visite à la plage de Malé avec le chef de l’Etat, le président de la Bad s’est montré particulièrement sensible aux potentialités du pays en matière de tourisme. L’institution, à travers ses programmes, envisage soutenir d’autres programmes dans le secteur avec la vision de soutenir des activités génératrices de revenus en milieu rural aux fins de tirer d’autres secteurs comme l’agriculture et offrir des marges de création d’emplois.


La Banque africaine de développement est en train d’adapter «les Stratégies-pays» après sa dernière grande rencontre de au Kenya avec un accent particulier mis sur la résilience du continent face aux conséquences posées par les dérèglements climatiques. La Bad s’est implantée aux Comores depuis plus de 40 ans, principal bailleur du grand port de Mutsamudu au milieu des années 1980.Elle avait tourné le dos aux Comores après les difficultés du pays à honorer ses dettes au milieu des années 1990. L’institution fera son retour à la fin des années 2000 et concentrera ses financements dans l’énergie avant de les diversifier aujourd’hui dans d’autres secteurs clés du développement.

"La Banque africaine de développement est en train d’adapter « les Stratégies-pays » après sa dernière grande rencontre de au Kenya avec un accent particulier mis sur la résilience du continent face aux conséquences posées par les dérèglements climatiques. La Bad s’est implantée aux Comores depuis plus de 40 ans, principal bailleur du grand port de Mutsamudu au milieu des années 1980. Elle avait tourné le dos aux Comores après les difficultés du pays à honorer ses dettes au milieu des années 1990."

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