Le ministre des Finances, Ibrahim Mohamed Abdourazak, et la directrice générale de la Banque africaine de développement (Bad) pour l’Afrique de l’Est, Nnenna Nwabufo, ont signé, hier mardi 1er octobre, les accords de don pour le projet d’Aménagement de corridor maritime et de facilitation du commerce régional. Cette initiative a été approuvée par le groupe de la Banque le 19 juillet 2024 et représente un financement historique de la Bad, d’un montant total d’environ 135 millions de dollars, soit près de 60 milliards de francs.
Avec cette contribution, la Bad porte sa participation au plan Comores émergent à 230 millions de dollars, soit quelques 101 milliards, dépassant ainsi la promesse de 150 millions de dollars (66 milliards de francs) convenue lors de la conférence des partenaires au développement à Paris en décembre 2019. Ce projet, comme l’a souligné Ibrahim Mohamed Abdourazak, vise à aménager les ports du pays et à créer une zone économique spéciale près de la ville de Hahaya. Cette zone permettra de soutenir l’importation et l’exportation des produits comoriens, et favoriser ainsi le développement économique national.
« Grâce à l’amélioration des infrastructures portuaires à Moroni et Bwangoma, ce projet facilitera les échanges commerciaux, réduira les coûts logistiques et ouvrira de nouvelles opportunités pour les entreprises comoriennes, en leur donnant un accès plus compétitif aux marchés internationaux », a déclaré Nnenna Nwabufo. Elle a également souligné que la mise en place de la zone économique spéciale contribuera à stimuler les investissements privés, à créer des milliers d’emplois pour les jeunes et les femmes, et à développer les chaînes de valeur locales dans des secteurs clés tels que la pêche et l’agriculture.Après la signature des accords, un atelier conjoint a été ouvert pour faire le point sur la performance du portefeuille de la Bad aux Comores.
Revue de la performance
Cet atelier a pour but d’examiner les réalisations et les défis rencontrés, tout en identifiant les obstacles à la mise en œuvre efficace des projets en cours. Les participants chercheront également à proposer des solutions adaptées pour accélérer l’exécution des projets.Le ministre des Finances a précisé que les projets financés par la Banque couvrent divers secteurs, notamment les infrastructures, l’agriculture et l’énergie, avec un objectif commun : améliorer le bien-être des populations comoriennes et renforcer la résilience de l’économie. De son côté, Nnenna Nwabufo a mentionné que le portefeuille de la Banque aux Comores avait considérablement augmenté, passant de 90 millions de dollars (39 milliards de francs) en 2023 à 247 millions de dollars (109 milliards francs) en septembre 2024
