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Comores-Bid-Garantie des gros achats I Un nouvel accord de 330 millions d’euros signé à Djeddah

Comores-Bid-Garantie des gros achats I Un nouvel accord de 330 millions d’euros signé à Djeddah

Société | -   A.S. Kemba

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Les fonds ont été mis à la disposition de l’Union des Comores sous forme de garantie au profit des entreprises comoriennes ayant besoin de caution et d’assurance pour des opérations d’achats à l’international. L’accord signé couvre trois secteurs clés à savoir l’énergie, l’agriculture et le commerce. Le but étant de garantir à la partie comorienne des approvisionnements durables des produits en vue d’atténuer les effets d’une inflation importée dans le marché intérieur.


Le ministre des Finances, Ibrahim Mohamed Abdourazak, et le directeur général de la Société internationale islamique de financement du commerce (Itfc), Hani Salem Sonbol, ont renouvelé hier jeudi 26 septembre à Djeddah en Arabie Saoudite, un accord de partenariat entre les Comores et la Banque islamique de développement (Bid) offrant des garanties presque illimitées de crédits de 330 millions d’euros (près de 164 milliards de francs comoriens) aux opérateurs économiques comoriens.

Un système de revolving sous forme de facilités de caisse

Le partenariat en question vise à assurer les opérations financières pour toute entreprise agréée souhaitant faire des achats des produits mais qui manque de ressources suffisantes ou un fonds de garantie à la commande. « Nos efforts y compris le mécanisme pour la sécurité alimentaire récemment signé démontrent notre engagement à répondre aux besoins critiques tels que la sécurité alimentaire tout en donnant aux industries clés les moyens de stimuler la croissance », se félicite le patron de l’Itfc, Hani Salem Sonbol, dans un communiqué de presse publié par le ministère des Finances.


Les deux parties ont ainsi reconduit l’accord qui permet aux entreprises comoriennes de pouvoir continuer à bénéficier de l’accompagnement de l’Itfc. «Le nouvel accord triennal s’appuie sur le succès de l’accord précèdent de 330 millions d’euros qui a atteint 83% de son objectif », souligne le communiqué qui cite « l’énergie, l’agriculture et l’appui aux Pme (Petites et moyennes entreprises » comme secteurs de concentration avec comme finalité «de mobiliser des financements du commerce et de renforcer le développement économique des Comores».


Il s’agit, en clair, d’un crédit revolving qui permet à l’entreprise ou à l’opérateur économique d’obtenir le produit garanti et payé directement chez le fournisseur par la Bid, à travers sa filiale, l’Itfc. Le bénéficiaire, en retour, procède au remboursement sans frais exorbitants ni pénalités éventuelles à la Bid qui a payé à sa place. Le système fonctionne déjà à la Société comorienne des hydrocarbures (Sch) avec les commandes des produits pétroliers dont le retard de paiement, par le passé, générait des pénalités préjudiciables à l’entreprise. Le système est désormais ouvert à toutes les entreprises, plus particulièrement celles spécialisées dans l’importation des produits de base. L’Onicor demeure éligible au fonds.

 

Le gouvernement, en renouvelant l’accord, souhaite assurer « un accès durable et abordable aux denrées alimentaires tout en préservant les moyens de subsistance à notre population », selon le ministre Ibrahim Mohamed Abdourazak pour qui le mécanisme est «essentiel» à la stratégie de stabilisation des prix. Les entreprises importatrices ne sont guère soumises à des coûts financiers qui les obligeraient à les faire répercuter sur les consommateurs. « Un opérateur qui paie lui-même le produit avec toutes les difficultés de fret et d’assurance que l’on connait allait augmenter ses marges, cela pourrait avoir un impact sur les prix. Or, avec ce mécanisme, on limite ses difficultés et les autres risques. Les prix seront abordables », ajoute un conseiller du ministre.


L’on apprend que l’Itfc a conclu un accord de garantie de « 20 millions d’euros », soit près de 10 milliards de francs comoriens, avec «deux banques locales, Bdc et Afg Bank (ancienne Bic) en tant qu’agences d’exécution, dans le but de soutenir l’approvisionnement des denrées essentielles à un prix abordable», selon toujours le communiqué qui ajoute que «cette initiative est cruciale pour relever les défis de sécurité alimentaire dans le pays ». Les deux parties ont, par ailleurs, annoncé «des initiatives de renforcement des capacités telles que le projet de liaison inverse avec le Maroc pour le secteur du tourisme durable et l’équipement de la centrale d’achat et de commercialisation de la vanille dans le cadre de l’initiative d’aide au commerce pour les Etats arabes (Aftias 2.0)».

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