Samedi 20 septembre dernier, en début de soirée, quatre hauts dirigeants de Comores Câbles ont convoqué la presse dans les locaux de la société. L’objectif a été de répondre aux accusations publiées sur la page Facebook Tribune des Comores le 19 septembre dernier, qui faisaient état de «vingt emplois fictifs, rémunérés à hauteur de 300 000 francs comoriens par mois et par poste». Des postes qui «auraient été maintenus pendant plusieurs années uniquement pour permettre le détournement systématique de fonds ».Face aux journalistes, le directeur commercial, Yasser Zaidi, qui assure l’intérim du directeur général en déplacement, et le conseiller technique, Djounaid Djoubeir, ont qualifié ces informations d’ «infondées» et de «manœuvres de sabotage». Selon eux, la société compte actuellement 104 agents, avec un salaire moyen de 150 000 francs comoriens.
« Audits et contrôles »
Les conférenciers expliquent que seuls les cadres dirigeants atteignent un salaire de 300 000 francs, car ce montant inclut les indemnités liées à leurs fonctions. Pour appuyer leur défense, les responsables de Comores Câbles ont rappelé les multiples contrôles effectués ces derniers mois. «La Cour des comptes, des cabinets d’audit externes et l’inspection des impôts » auraient passé en revue la gestion de la société sans jamais évoquer l’existence d’emplois fictifs. Les dirigeants mettent également en avant le système de pointage biométrique des employés, ainsi qu’une récente opération de paiement des salaires par chèque. «Tous les agents sont passés récupérer leurs chèques, aucun fantôme n’est apparu», a insisté Yasser Zaidi. La direction se réserve par ailleurs le droit d’engager des poursuites judiciaires contre les auteurs des accusations, qu’elle estime gratuites et sans preuve. «Qu’ils donnent des noms ou des banques où ces salaires fictifs sont versés», a lancé Djounaid Djoubeir, tout en appelant les journalistes à demander, dans la mesure du possible, la consultation des rapports d’audit.