Le Croissant rouge comorien (CrCo) a lancé, vendredi dernier à Moroni, un projet contre «l’insécurité alimentaire et nutritionnelle associée au manque d’accès à l’eau, à l’hygiène et à l’assainissement et aggravée par les effets du changement climatique», en présence de son président, Ali Hassane Soilihi, et du secrétaire général de l’institution, Ali Daniel.Le projet en question est financé par le gouvernement japonais dans le cadre d’un partenariat défini entre le Japon et l’Afrique. «Trois Croix-Rouge et Croissant rouge africains dont celui de l’Union des Comores ont été choisis. Le Croissant rouge comorien procède au lancement de ce projet en Afrique grâce à sa diplomatie remarquable», s’est réjoui Ali Daniel.
Ce projet sera engagé sur l’ensemble des îles et s’articule autour de quatre volets. «Il y a le secteur insécurité alimentaire et moyens de subsistance, secteur nutrition d’urgence, secteur eau, hygiène et assainissement et le secteur Gestion des risques et des catastrophes», a souligné Allaouia Chehani, responsable du volet «Sécurité alimentaires et moyens de subsistance» au sein de l’institution.
Quatre localités ciblées dans la région de Mbadjini
Selon elle, le CrCo prévoit une opération de distribution de semences pour la culture maraîchère à «130 ménages afin d’assurer la sécurité alimentaire dans les ménages des bénéficiaires». Mais pour y parvenir, «nous avons prévu des équipes de supervision pour assurer le déroulement serein des opérations de distribution». Elle annonce le démarrage de la distribution des semences depuis samedi dernier dans la région de Mbadjini où quatre localités bénéficiaires dont Simbussa figurent sur la liste prioritaire.
«Chaque ménage va recevoir 50g de semences (50g de chacune des produits suivants : tomates, carottes, concombres, aubergine…), deux outils de travail (1 croc à dent, 1 arrosoir) et pour les intrants (5kg d’engrais, 1kg de fongicide et 1k d’insecticides)», a-t-elle détaillé. «Le calendrier saisonnier est très court alors que les ménages agricoles bénéficiaires vont engager les cultures contre saison en maraîchère avec l’appui des Centres ruraux de développement économiques proches des localités ciblées».
La coopération japonaise s’était focalisée en priorité en Asie mais Tokyo a engagé ces dernières décennies une nouvelle approche dans sa volonté de soutenir le continent africain. «Le Japon contribue de plus en plus au développement de l’Afrique. La promotion de la coopération Asie-Afrique est aujourd’hui devenue l’une des spécificités de la coopération japonaise en Afrique», souligne Ali Hassane Soilihi, président du Croissant-rouge comorien (CrCo).
