Le ministre des Transports, Bianrifi Tarmidhi, et le chef de mission de l’Organisation internationale pour les migrations (Oim) à Moroni, Daniel Silva Y Poveda, ont procédé hier à l’inauguration officielle du centre de formation du personnel en charge de la sécurité aux frontières. Le coût total est estimé à 150 mille dollars, soit 66,450 million de francs comoriens.
La sécurité aux frontières
Selon Daniel Silva, les mouvements migratoires ont considérablement augmenté ces 20 dernières années sous les faits de la mondialisation. D’où l’importance de former et d’équiper les agents et autres entités qui interviennent dans le domaine de la sécurité aux frontières. «Les Etats font face à des défis communs, alors ils se sont mis d’accord de faciliter la circulation des personnes et des biens en maintenant une sécurité de haut niveau aux frontières», a justifié le fonctionnaire de l’Oim. Daniel Silva Y Proveda a ajouté que les frontières doivent «être dûment ouvertes et contrôlées en assurant l’entrée et la sortie des migrants».
Au sujet de la position géographique des Comores, le chef de mission de l’Oim a fait savoir que les Comores occupent une place géostratégique très importante en raison de ses héritages culturels et religieux, sa proximité des autres îles de l’Océan Indien. «Tenant compte de cette position, cela nous pousse à doter à l’Union des Comores des capacités importantes de gestion des mouvements des frontières pouvant lui permettre de détecter les activités clandestines et criminelles», a expliqué Daniel Silva.
Au nom du ministre de l’Intérieur, Bianrifi Tarmidhi a loué les efforts de l’Oim «qui accompagne notre pays dans la sécurisation, la formation des agents qui travaillent aux frontières et l’appui à la commission multisectorielle». Le ministre a énuméré quelques problèmes complexes liés à la migration dont les Comores ne sont pas épargnées, à savoir «les déplacements forcés, les flux migratoires de grande ampleur, le trafic illicite de migrants». Au terme de son intervention, Bianrifi Tarmidhi a ajouté qu’une commission multisectorielle est mise en place pour élaborer une politique migratoire de l’Union des Comores. (Lire en haut). «Et ce bâtiment de 5 pièces et d’une salle de conférence sera dédié à nos agents travaillant aux frontières», a conclu le ministre.
Hamidou Ali