L’ambassade de la République unie de Tanzanie auprès de l’Union des Comores, a célébré, jeudi à Moroni, la Journée mondiale de la langue Swahili en collaboration avec sa diaspora résidant aux Comores. La cérémonie s’est déroulée en présence de l’ambassadeur de la République de Tanzanie, Pereira Ame Silima, du porte-parole du gouvernement comorien, Houmed M’saidie, du ministre de l’Emploi, du Travail, du sport et de la culture, Djaffar Salim Allaoui, et du Coordonnateur Résident du Système des Nations Unies aux Comores, François Batalingaya.
Intervenant à l’ouverture de cette rencontre, placée sous le thème «de la paix et de la prospérité», l’ l’ambassadeur de la République de Tanzanie, Pereira Ame Silima, a mis l’accent sur l’impact social de la langue Swahili sur le continent africain. «Les études montrent que le Swahili fait partie des dix langues les plus parlées dans le monde, les pays d’Afrique et sur tous les continents».
La langue, un instrument de rapprochement des peuples
Dans son discours à cette occasion, le ministre comorien chargé de la culture Djaffar Salim Allaoui a souligné que l’Organisation internationale chargée de l’éducation et de l’épanouissement des enfants a officiellement adopté la journée mondiale du swahili le 7 Juillet comme symbole de reconnaissance de l’importance de cette langue. Donc nous avons tous les raisons de renforcer la pratique de la langue Swahili. Selon lui, «le Swahili est aussi enseigné dans différentes institutions et Universités partout dans le monde. Le Swahili est une langue de communication dans plus de 200 chaines radio et télévision dans le monde. Le Swahili est aussi connu comme une langue officielle en Afrique de l’Est, langue de travail dans la communauté de développement des pays d’Afrique australe (Sadc) et l’Union Africaine».
Le ministre ajoutera que «notre pays reconnait l’importance de la langue swahili et nous avons pris l’initiative de nous assurer que nos citoyens apprennent cette langue. Le département d’art à l’Université des Comores et certains instituts privés enseignent le Swahili. Ceci va permettre de promouvoir le niveau de pratique de la langue Swahili et les étudiants seront motivés de l’apprendre. Ainsi, notre pays finira par intégrer le Swahili dans le programme scolaire national», dit-il.Djaffar Salim Allaoui estime que le Swahili aidera à «renforcer la coopération socio-économique entre nos peuples en Afrique». Cette langue, ajoute le ministre, «va aussi permettre d’unir nos citoyens à leurs voisins des pays d’Afrique de l’Est. Nos citoyens se rendent souvent en Tanzanie pour divers services, donc parler la langue swahili facilitera leurs déplacements et leur permettra d’atteindre efficacement leurs objectifs».
En outre, poursuit le ministre, «le continent africain finalise le processus de lancement d’un système commercial commun et sera un lien important dans la communication commerciale. Je lance un appel à vous tous de saisir cette occasion pour apprendre le Swahili afin de tirer au maximum les avantages associés à cette langue». Dans une déclaration faite à la presse comorienne, le coordonnateur résident du Système des Nations-unies aux Comores, François Batalingaya, a indiqué que «le Kiswahili est l’une des langues les plus utilisées de la famille africaine, et la plus parlée en Afrique subsaharienne. Il fait partie des 10 langues les plus parlées au monde, avec plus de 200 millions de locuteurs. Elle est l’une des langues véhiculaires de nombreux pays d’Afrique orientale, centrale et australe, ainsi que du Moyen-Orient. Elle est également enseignée dans les principales Universités et écoles supérieures du monde en général».