Un atelier de restitution des travaux de restructuration de Comores Télécom s’est tenu, samedi 28 août 2021, à la salle de conférence du bâtiment de l’entreprise publique à Mwali. Après Ndzuani, le tour revient à l’île de Djumbe Fatima de prendre connaissance du plan de restructuration La sensibilisation était destinée essentiellement aux chefs des différents départements et la directrice régionale.

Le chef du projet «Restructuration de Comores Télécom» et doyen de Comores Télécom, Chaïbati Matoiri, a pris la parole après, le mot de bienvenue de la directrice régionale Hadidja Ahamada. Le technicien a souligné l’objectif de ce projet de «Restructuration» qui est selon lui de «redonner de l’énergie à cette société qui n’arrive plus à donner les résultats escomptés». Et de poursuivre : «Quand elle est arrivée à une situation où la croissance diminue, elle doit être restructurée».

Financée par la Banque Mondiale, à travers le programme régional d’infrastructures de communication, ce projet fait suite aux recommandations de la société de consultation Roland Berger après un travail d’audit dans le secteur Comores télécom. Il s’agit d’une étude de douze chantiers qui concerne notamment le service commercial, la communication, le réseau de distribution, le marketing, la gestion de la clientèle…, jugés souffrant. Le document restitué «est un travail effectué durant cent jours par des experts comoriens», informe le doyen.

Une chute de 20 milliards

Il y a aussi le service de l’informatique, le réseau, le pilotage économique, l’organisation, les relations publiques, le management, la gouvernance, ou encore la veille concurrentielle. «Si, d’après les prévisions des experts, ce plan est exécuté convenablement, le chiffre d’affaires de Comores Télécom pourrait atteindre 50 milliards de francs comoriens, et ainsi dépasser raisonnablement les 30 milliards de 2016, dernière année où l’entreprise publique a exercé son monopole commercial», indique le chef de projet.

Chaïbati Mattoiri a, lors de son discours, souligné qu’ «en termes de recettes, Comores Télécom a chuté de 20 milliards, depuis l’arrivée de Telco aux Comores, et ce n’est pas seulement le chiffre d’affaires de Comores télécom qui a plongé, mais aussi celui du secteur des télécommunications en général». Le chef de projet a aussi noté que «ce n’est pas la première fois qu’il y a une restructuration dans le secteur télécommunication. On a commencé avec Snpt, puis en 2005 nous sommes arrivés à Comores télécom et la Snpsf». Il ajoute : «c’est un travail qui doit être fait pour voir comment réaliser la restructuration, et cela ne concerne pas seulement Comores télécom mais aussi Anrtic et Comores câbles», précise-t-il.

Le doyen appelle le personnel des Comores Télécom à «travailler sérieusement pour qu’il y ait une croissance en vue d’amoindrir ou éviter le risque de renvoyer des employés. Si les réformes étaient faites aujourd’hui, automatiquement il y aurait un personnel qui serait congédié, mais cette restructuration est en vue». Chaibati Matoir rassure que «le travail que nous sommes en train de faire a donné des leçons pour préparer des tarifs qui seront acceptables par rapport à la population. Et des offres multiples seront faits où chacun aura le choix par rapport à son objectif. Chacun aura l’offre qui lui conviendra».

Antufati Soidri