Vers la fin de la crise qui secoue la société Comores Telecom ? Après avoir observé une grève ce lundi 21 octobre, les agents de l’opérateur historique des télécommunications ont repris le travail hier, mardi. Une rencontre entre la direction et le syndicat du personnel assisté par le comité provisoire est prévue ce mercredi. Pour le secrétaire général du syndicat, Moustoifa Said Hassane, ce choix d’ouvrir la voie à un dialogue est à saluer.
«J’étais parti rencontrer les agents pour discuter un peu de ces mesures de redressement. A Ndzuani, dès que j’ai su ce qui s’est passé au siège central de volo-volo, je me suis entretenu au téléphone avec le directeur général pour lui expliquer qu’il fallait trouver un terrain d’entente pour dénouer la crise car après tout c’est notre société. Voilà qu’il s’est dit ouvert à des pourparlers. Il nous recevra demain [ aujourd’hui, ndlr] à 9h. J’espère qu’à l’issue des discussions, chaque partie sortira gagnante», a-t-il fait savoir.
Le chiffre d’affaires est passée de 6 à 9 milliards de fin
juin jusqu’à août
Le secrétaire général du syndicat du personnel est favorable à ce qu’il y ait des mesures d’assainissement mais que celles-ci n’aillent pas dans un seul sens. «Que ça ne soit pas les employés qui paient les pots cassés à eux seuls», a-t-il précisé.
Un bruit faisant état d’une imminente baisse des indemnités des transports et de l’indice serait à l’origine de la grogne de ce lundi, a laissé entendre Moustoifa Saïd Hassane. «En ma qualité de secrétaire du syndicat je ne suis pas d’accord. Il faut savoir qu’il existe deux acteurs incontournables à la survie de la société : le personnel et l’Etat. Donc, il faut faire des concessions ici et là», a-t-il plaidé. Si le syndicaliste reconnait les difficultés financières qui plombent l’opérateur national (on craindrait une liquidation), il a appelé, par ailleurs, le gouvernement à alléger certaines charges de la société, «car l’employé ne peut en aucun cas devenir le dernier recours».
Reproché d’avoir décidé unilatéralement des mesures de redressement sans l’aval du personnel, le directeur général de Comores Telecom s’est expliqué à travers un communiqué en date d’hier. «Le directeur général avait personnellement pris le soin d’écouter les avis des différents chefs de département sur la santé financière d’où la décision de mettre en œuvre une partie des mesures d’austérité. A noter que les résultats sont satisfaisants après deux mois. Le chiffre d’affaires est passée de 6 à 9 milliards de fin juin jusqu’à août. Beaucoup reste à faire pour que Ct maintienne son statut de leader des tics. La volonté de chacun est indispensable pour la prospérité de la société», lit-on dans le document.
Abdou Moustoifa