La rumeur sur la suspension du directeur commercial de Comores Telecom circulait depuis des semaines. Bien qu’aucune autorité n’ait voulu la confirmer tant chez l’opérateur national qu’au ministère de tutelle.
Mais finalement le couperet est tombé. Le vice-président chargé des télécommunications Abdallah Saïd Sarouma a fait de la rumeur persistance, une information.
Ainsi, Il a signé un arrêté datant du Jeudi 29 juin annonçant la suspension de Mohamed Marzouk qui jusqu’ici occupait le poste de Directeur commercial.
Al-watwan a eu du mal à en connaitre les motifs. Certains parlent tout de même «d’insubordination», à l’instar du secrétaire général du ministère des Télécommunications, Said Dahalani.
«Il a maintes fois désavoué les responsables de son institution ; il a eu à l’endroit du vice-président une insubordination qui était répétitive», a-t-il fait savoir.
Said Dahalani ira encore plus loin. Il accusera Mohamed Marzouk d’avoir «bloqué» l’interconnexion. Il fera allusion aux décisions prises par ce dernier pendant une réunion qui était organisée au ministère des Télécommunications dont avaient pris part Telco et Comores Telecom.
A en croire toujours Said Dahalani, le directeur par intérim de la société nationale des télécommunications, qui n’est rien d’autre que Marzouk, aurait refusé de parapher un accord qu’Oumara Mgomri (directeur général de Comores Télécom) aurait avalisé.
Le principal intéressé rejettera en bloc toutes ces accusations. Mohamed Marzouk expliquera qu’«en aucun moment, il n’a sapé les efforts susceptibles d’aboutir à un accord sur l’interconnexion». Il ajoutera : «en gros je ne sais pas pourquoi on m’a suspendu car même mon supérieur ne connait toujours pas de motifs. Donc je reste un cadre de la société en attendant une levée de suspension ou mon remplacement», a-t-il complété.
Absence de motifs
Le chargé de mission du directeur général de Comores Telecom, Said Mohamed Mouigni, s’est dit surpris par cette décision. Surpris,
parce qu’aucune raison justifiant cette suspension n’a été notifiée au directeur général ce qui habituellement devrait être le cas.
Pour ce qui est de la réunion du 5 juin dernier à l’issue de laquelle, l’on «accuse» Mohamed Marzouk «d’insubordination», Said Mohamed avancera que la décision prise par celui-ci n’était pas contraire à celle d’Oumara Mgomri.
Dans la mesure où pendant cette réunion c’était Mohamed Marzouk qui assurait l’intérim. Reste à vérifier était le langage de ce dernier quelque peu “déplacé” ou non ajoutera le chargé de mission.
«Notre ancien directeur commercial fait partie des cerveaux de notre société, on ne peut donc pas sacrifier ses talents et son expérience pour quelques défauts», regrettera-t-il. La suspension de Mohamed Marzouk serait-elle la face cachée de l’iceberg dans cette patate chaude qu’est l’interconnexion ?