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Comores Télécom I La société revient sur la restructuration et dénonce «une concurrence déloyale»

Comores Télécom I La société revient sur la restructuration et dénonce «une concurrence déloyale»

Société | -   Nazir Nazi

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Suite aux déclarations du porte-parole du gouvernement, Houmedi M’saidie, sur l’urgence de la restructuration de Comores Télécom “dépassé par Telma”, l’opérateur historique a réagi samedi 5 septembre dernier lors d’une conférence de presse organisée pour la circonstance. Le conseil des chefs des départements de la société d’Etat “surpris de cette déclaration du porte-parole” est monté au créneau pour apporter des éclaircissements.

 

Jugé “dépassé” par le porte-parole du gouvernement Houmedi Msaidie à la sortie du conseil des ministres tenu mercredi dernier, l’opérateur historique a tenu à réagir. Une réaction survenue samedi dernier lors d’une conférence de presse. Après avoir insisté sur le fait qu’il ne s’agit pas d’un débat entre le porte-parole du gouvernement et Comores Telecom, les cadres de la société nationale des télécommunications ont tout d’abord demandé sur quelle base, on pourrait affirmer que “Telma domine Comores Télécom”.

 

Un des cadres du département de la gestion des agences de la société nationale des télécommunications, Moustoifa Saïd Hassane, s’est étalé sur l’attribution de la licence de son concurrent “Telco Sa”, tout en critiquant sévèrement la concurrence “déloyale” arbitrée par l’Autorité nationale de régulation des Tic (Anrtic). “La loi, attribuant la licence de Telco, n’a pas été votée. Il est clair que la licence ne devait pas être fixée à sept milliards de francs comoriens. Dès le début et avant l’actuel gouvernement, la concurrence est déloyale à travers une convention d’établissement qui offre une largesse et des avantages à Telco pour que notre société disparaisse”, a-t-il regretté. A l’entendre, son concurrent bénéficie “d’exonérations et d’avantages fiscaux exorbitants alors que des conventions internationales ne les permettent pas à ce point”.


Moustoifa Saïd Hassane a ensuite dénoncé le fait qu’aucun opérateur ne pourrait entrer dans le marché comorien des télécommunications sans que l’on octroie trois milliards de francs à Telco. “Après ses dix ans, Telco renouvellera sa licence à un prix fixé à 750 mille francs. Notre concurrent n’est pas obligé de recruter des Comoriens.

 

Malgré tous ces avantages trop élevés, notre concurrent est loin de nous dépasser en chiffres d’affaires, en contributions sociales, en terme d’emplois, en couverture du réseau ou en nombre de sous-traitances”, a-t-il martelé avant de réaffirmer que l’opérateur historique reste toujours le leader du marché. A en croire Moustoifa Saïd Hassane, la direction de son concurrent avait promis, au départ, un plan d’investissement à hauteur de 50 milliards de francs, une promesse qui ne serait toujours pas tenue.

“Concurrence déloyale”

A son tour, le président du conseil des chefs des départements, M’madi Hassani, a, par ailleurs, insisté sur les mesures, à ses yeux, permettant d’évaluer les deux opérateurs, qui ne sont autres que les aspects techniques et financiers. Il a, à cette occasion, fait une brève historique des chiffres d’affaires de son institution durant les six dernières années ainsi que l’état actuel. “Certes, le chiffre d’affaire est passé de 28 à 16 milliards de francs, mais ce n’est pas à cause de Telco.

 

C’est tout simplement à cause de la concurrence déloyale mise en place par l’Anrtic. Par rapport à notre concurrent, nous subventionnons Comores Câbles et Anrtic. Nous payons l’Igr, les taxes de terminaison d’appel et autres. Sans oublier les 2 467 emplois directs et les autres emplois indirects”, a-t-il montré.

 

Selon M’madi Hassani, cette courbe décroissante de chiffres d’affaires est due aussi à une perte qui s’est montrée dans le monde des Tics. “A l’heure actuelle, notre réseau couvre le pays à 80%. Avec l’arrivée de l’actuel directeur général l’espoir est permis. Allez demander les chiffres de Telco car les nôtres sont audités”, a-t-il lancé.

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