Quelques heures après la signature de l’accord portant sur les tarifs des terminaisons nationales des appels (fixe, mobile et sms), le secrétaire général du syndicat des agents de Comores Télécom, Moustoifa Said Hassane, a salué les efforts engagés par le gouvernement comorien en vue de trouver ce compromis entre les deux opérateurs.
Selon lui, la société nationale de télécommunications ne s’était jamais opposée à cette interconnexion, mais rejetait certaines clauses relatives aux appels nationaux et internationaux.
Pour rappel, l’interconnexion entre les deux operateurs devait démarrer avant-hier, mardi 23 mai, mais jusqu’à hier, elle n’était pas effective, en tout cas dans l’autre sens (Huri vers Telco).
Par rapport au contrat de la société mauricienne Mourax, qui avait gagné le marché de câbles de la fibre optique, le secrétaire général du syndicat des agents de Comores Télécom reste sceptique.
“Vouée à disparaitre”
«Je doute très fort que ce contrat ait été signé à Comores Télécom», dit-il. Ce contrat «fictif» pourrait, selon lui, conduire à la disparition de l’opérateur public. «Les emplois des agents seront fortement menacés», dit-il.
Moustoifa Said Hassane demande au gouvernement de résilier ce contrat, parce que, dit-il, «il y a tous les éléments pour motiver cette résiliation ; ce marché a été signé en octobre 2015, soit en pleine campagne électorale et à seulement quatre mois du départ du régime.»
Dans le cas contraire, «le mouvement de revendication des droits de Comores Télécom va devoir descendre dans la rue pour montrer son mécontentement», menace-t-il. Il estime qu’il y a «anguille sous roche» et émet des doutes sur le lieu où le contrat a été signé, mais aussi sur le rôle du ministre des Télécommunications d’alors.
Echat Hassan youssouf, étudiante en L3Cjm