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Comoriens bloqués à l’étranger I Le gouvernement assure que tout sera gratuit à l’exception du billet

Comoriens bloqués à l’étranger I Le gouvernement assure que tout sera gratuit à l’exception du billet

Société | -   Abdallah Mzembaba

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«Les frais d’hébergement durant les trois jours de suivi et les dix jours de traitement des cas positifs seront pris en charge par le gouvernement», a souligné Houmed M’saidie au cours d’une conférence de presse conjointe avec son collègue de l’Agriculture, Bianrifi Taarmidhi.

 

Le gouvernement, par la voix de son porte-parole, a confirmé hier la prise en charge gratuite des Comoriens bloqués à l’étranger une fois arrivés au pays. L’annonce a été faite par le ministre de l’Economie, Houmed M’saidie, coordinateur des comités de gestion de la Covid-19, au cours d’une conférence de presse conjointe avec son collègue de l’Agriculture, Bianrifi Taarmidhi. Il s’agit en fait «des frais d’hébergement durant les trois jours de suivi et les dix jours de traitement des cas positifs».
Il y a quelques jours, le gouvernement avait provoqué l’irritation en annonçant à travers un communiqué signé par le ministre Houmed M’saidie que les Comoriens bloqués en Tanzanie et à Madagascar devaient, à leur retour, assurer eux-mêmes les frais d’hébergement de trois jours pour le suivi et de de dix jours pour le traitement. «Les frais d’hébergement durant les trois jours de suivi et les dix jours de traitement des cas positifs».


Houmed M’saidie déclare qu’ailleurs «les tests et la prise en charge sont à la charge des patients ou de leurs assurances respectives». Il ajoutera comme pour expliquer sa sortie que «les aides que nous avons reçues ne le sont pas en réalité. Si l’Organisation mondiale de la santé ou d’autres institutions nous ont envoyée du matériel c’est parce que nous cotisons». Rien ne serait donc gratuit ici-bas. Pourtant, le coordinateur des comités de gestion de la pandémie reconnaitra juste que le pays a reçu de l’aide et c’est celle de l’homme d’affaires chinois Jack Ma.


Au sujet du matériel en stock dont nous parlais le chef du sous-comité logistique il y a quelques jours, Houmed M’saidie affirme que les autorités doivent se préparer au pire parce que le virus oblige désormais certains pays à confiner à nouveau leurs populations. Ainsi «il nous faut reconstituer nos réactifs et nos consommables». Une gestion qui serait donc motivée par l’éventualité d’un pic du virus. Pour l’heure, les 400 personnes qui sont bloquées à Madagascar et les 137 qui sont en Tanzanie ne sont pas de retour mais «nos ambassades sur place les aideront dans leurs démarches respectives. Néanmoins, il ne s’agit aucunement de payer leurs billets».
«A leur retour, les tests seront gratuits et la prise en charge aussi. Le souci se pose sur notre capacité d’accueil mais nous nous penchons sur le sujet et une solution sera trouvée au plus tôt», déclare Houmed M’saidie. Le ministre de l’Agriculture a misé son intervention sur la nécessité de la sensibilisation et la vulgarisation des mesures barrières.


Houmed M’saidie, en réponse à une question d’un journaliste sur le non-respect des mesures barrières dans les autres villes du pays contrairement à Moroni, a expliqué que des réunions ont eu lieu et les brigades, les maires, les préfets ou encore les chefs de village ont été sensibilisé mais «c’est une question sanitaire et chacun doit être responsable afin de ne pas exposer les autres. Et sur ce sujet je tiens à saluer les efforts que déploient certaines localités dans la lutte contre le coronavirus». L’intéressé fera aussi savoir que des tests ont été réalisés sur les prisonniers et tous «sont négatifs».

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