Un collectif de Comoriens bloqués à Madagascar préconise un retour au pays le 26 juillet prochain après un plan de vol convenu avec la compagnie malgache. «Nous attendons la confirmation de la compagnie Air Madagascar pour un retour aux Comores le 26 juillet prochain», a déclaré Aliamane Youssouf Mrehouri, secrétaire général du Collectif des Comoriens bloqués à Madagascar, joint au téléphone ce 15 juillet. Notre interlocuteur a dit espérer «que notre pays sera prêt à nous accueillir», entendant par-là que les diverses autorisations seront délivrées à temps. Chaque passager devra verser la modique somme de 275 euros à la compagnie malgache pour le billet. «Nous nous sommes organisés pour affréter un avion, il faudra 4 vols pour rapatrier tous les compatriotes le désirant, à Moroni», a-t-il indiqué.
Depuis la fermeture des frontières intervenue en mars dernier pour lutter contre la propagation du coronavirus, des centaines de Comoriens se sont retrouvés pris au piège dans des pays étrangers, parmi lesquels Madagascar. «780 Comoriens sont bloqués sur la Grande île, 630 dans la capitale, Antananarivo et 150 à Majunga, selon le premier décompte». Une liste a de nouveau été ouverte et pour l’instant, «500 personnes se sont fait enregistrées». Lors du Conseil des ministres d’hier, le porte-parole du gouvernement, Houmed M’saidie a déclaré que les ressortissants comoriens qui se trouvent à Madagascar seront testés une fois accueillis à l’aéroport de Hahaya : «dès leur arrivée ici, ils se feront tester et seront tenus isolés le temps de connaitre s’ils sont infectés au Covid-19 ou non», a-t-il précisé.
Un discours qui a évolué. Le gouvernement comorien conditionnait le retour de ses ressortissants à un dépistage de la maladie. «Les autorités malgaches refusent d’effectuer des tests sur des étrangers parce qu’elles sont débordées», croit savoir le secrétaire général du Collectif. La plupart des Comoriens se sont rendus à Madagascar pour des soins. «Il y a beaucoup d’enfants et de vieillards, il est urgent qu’ils rentrent chez eux», a indiqué le responsable du Collectif. Ce dernier a, par ailleurs, fait état de «13 décès depuis le début de la crise dont un ce 15 juillet». Depuis la fermeture des frontières, l’Etat comorien a organisé le rapatriement de plusieurs de ses ressortissants qui étaient bloqués en Tanzanie, aux Emirats arabes unis, sur l’île Maurice et en France. Cependant, beaucoup se trouvent encore, outre à Madagascar, au Kenya ou encore en Ouganda, entre autres.