C’est grâce à un article du site Guineematin relayé ces derniers jours sur Facebook que l’information a atterri dans la blogosphère comorienne. Ce média en ligne annonçait qu’un étudiant comorien poursuivi pour viol risque de prendre une peine de 15 ans de prison dans les semaines à venir. Le jugement a été rendu lundi 14 novembre au tribunal de première instance de Dixinn, une commune située dans la capitale de la République de Guinée, Conakry. D’après le récit relaté dans l’article, l’inculpé répondant au nom d’Aboubacar Dainane est accusé d’avoir abusé d’une fillette de 8 ans.
Décrit comme un ancien imam de son quartier, le jeune comorien aurait commis l’acte dans sa chambre où il avait invité la présumée victime. “Il la mettait sur ses genoux pour la doigter. Et pour l’amadouer, il lui a donné quelques billets, 2000 Gnf, mais elle saignait beaucoup”, a détaillé le chef du parquet, selon les déclarations rapportées par Guineematin. Le procureur Mamadaou Hady Diallo a révélé que le prévenu avait pendant l’enquête préliminaire reconnu les faits.
Subterfuges de la mère ?
Il aurait fait son mea culpa car un policier le lui aurait recommandé. Le magistrat se basant sur ces faits a ainsi qualifié de “viol”, les actes de l’étudiant comorien qui se trouverait selon des compatriotes en prison depuis trois ans déjà.Si à la fin du procès, on a requis 15 ans d’emprisonnement, la partie civile en revanche a sollicité des réparations. L’avocat de la défense, Me Alseny Aïssata Diallo, cité dans l’article a demandé au ministère public de présenter d’abord des preuves avant de condamner son client, victime selon lui des subterfuges de la mère de la victime. “Le jeune comorien et la dame”, se connaissent a rappelé Me Alseny.
Aboubacar Dainane aurait même donné plus de 5 millions de Gnf, soit près de 271 000 francs, au commissariat espérant que cela lui éviterait les ennuis, d’après son conseiller qui n’a eu de cesse de clamer l’innocence de son client. Le verdict est attendu le 28 novembre. Des étudiants comoriens résidant en Guinée affirment avoir déjà interpellé la délégation qui avait accompagné le président Azali Assoumani, lorsqu’il s’était rendu à Conakry pour assister à l’investiture d’Alpha Condé, renversé en 2021. Mais ils n’ont jamais eu de retour. Hier, Al-watwan s’est approché du ministère des Affaires étrangères pour savoir si ce dossier faisait l’objet d’une quelconque attention ou pas. Le ministère a promis de se pencher sur l’affaire.