L’information a été révélée pour la première fois par Me Larifou Said, sur sa page Facebook, le jeudi 15 août au soir. L’avocat-franco-comorien a indiqué avoir eu connaissance de l’arrestation de onze Comoriens en Biélorussie. Il a exprimé sa disponibilité à les aider, invitant les familles à le contacter via WhatsApp. Approché le lendemain samedi, le ministère des Affaires étrangères et de la Coopération internationale a confirmé s’être déjà saisi de ce dossier. «Nous avons reçu les familles de ces jeunes, pour être en contact durant le traitement de ce dossier. En même temps, nous avons saisi les autorités de la Biélorussie officiellement par note verbale, pour leur demander de nous fournir toutes les informations relatives à ces Comoriens », a confié le directeur des affaires juridiques dudit ministère, Faissoil Mohamed Djitihadi.
Un décès en février 2024
Sans pour autant nier le chiffre qui circule, ce dernier a seulement parlé de neufs compatriotes, se référant aux copies des passeports à sa disposition. «Nous suivons de près ce dossier. L’ambassade des Comores à Paris et la direction des affaires juridiques travaillent ensemble pour dénouer rapidement cette crise», a rassuré Faissoil Mohamed Djitihadi, qui a rappelé qu’en début d’année, un autre comorien a perdu la vie, toujours dans ce pays de l’est de l’Europe, dirigé depuis 1994, par Alexandre Loukachenko.
A ce stade, les circonstances ayant conduit au décès de ce jeune n’ont pas encore été communiquées aux autorités comoriennes, qui en ont déjà formulé une demande. Pour l’instant, a ajouté, Faissoil Mohamed Djitihadi, l’ambassade des Comores à Paris et la direction des affaires juridiques du ministère des Affaires étrangères travaillent ensemble pour aider ces jeunes emprisonnés à retrouver leur liberté. Déjà en contact avec des Comoriens se trouvant sur place, Me Larifou Said lui, avance un chiffre de 13 compatriotes, en détresse dont certains auraient même été jugés et condamnés à des peines de quelques mois.
Une fois la peine purgée, certains vont devoir quitter le territoire biélorusse. «Je vais saisir par courrier l’ambassade biélorusse à Paris ainsi que les services d’immigration du pays, avec lesquels j’ai déjà eu à travailler. Pour le moment, j’ai les identités des 13 personnes emprisonnées. Il faut noter que leurs statuts sont différents », a détaillé l’avocat, joint au téléphone samedi par Al-watwan.Ce dernier dit craindre une évolution du chiffre des Comoriens emprisonnés en Biélorussie. Selon des informations qu’il attend de corroborer ce lundi, il y aurait en réalité plus d’une vingtaine de jeunes retenus dans les prisons biélorusses.
Depuis plus de quatre ans et demi, l’avocat franco-comorien aide les compatriotes bloqués dans les différentes frontières ou détenus dans les geôles de nombreux pays d’Europe ou du continent africain.Jusqu’à ce jour, il affirme avoir réussi à porter assistance à 204 compatriotes, dont la plupart voulaient rejoindre le vieux continent. Pas plus tard que la semaine dernière, Me Larifou est parvenu à obtenir la libération d’une compatriote qui se trouvait bloquée à l’aéroport de Dubaï après son expulsion du Maroc.Au mois de juin, c’était déjà le cas pour un autre compatriote en détresse en Lituanie.