Après avoir passé cinq mois en détention dans une prison tanzanienne, les cinq voyagistes comoriens, partis à Dar-es-salam en vue de «faciliter le voyage de leurs clients vers la Mecque via Tanzanie», ont recouvré leur liberté depuis lundi dernier. Interrogé par Al-watwan à propos de cette information qui circule sur les réseaux sociaux, un cadre du ministère des Affaires étrangères n’a «pas souhaité» donner des précisions arguant qu’il n’était «pas encore informé officiellement de quoi que ce soit» concernant cette affaire. «Nous avons une ambassade sur place et avons également dépêché un émissaire qui communique régulièrement sur l’évolution de cette affaire. A l’heure où je vous parle rien ne nous a été communiqué», a précisé cette source. «Toutefois, dès que l’information sera confirmée, le ministère sortira un communiqué pour en informer la population», devait-elle conclure.

«Trafic d’êtres humains»

Pour sa part, un responsable de l’agence de voyage Alqaswa, fundi Hadji Abdourahim, dont un des agents a été incarcéré, a déclaré hier que l’information était vérifiée. «Ces personnes ont recouvert leur liberté depuis ce matin et se trouvent actuellement à l’hôtel». «Maintenant qu’ils ont obtenu leur liberté, une procédure en vue d’obtenir la restitution de leur argent est engagée, nous attendons ce que cela va donner», a poursuivi Hadji Abdourahim.
Alors qu’ils s’étaient rendus en Tanzanie en juillet dernier avec 20 millions de francs comoriens avec comme objectif de tenter de bénéficier du quota de pèlerins tanzaniens et ainsi faire partir leurs clients à la Mecque, ces voyagistes avaient été poursuivis pour les faits graves de «trafic d’êtres humains» et placés en détention. Inquiet de leur sort, le ministère de la Justice avait saisi celui des Affaires étrangères en vue d’obtenir rapidement la libération de ces ressortissants comoriens. Le ministère des Affaires étrangères avait dépêché un émissaire avec pour mission de «rencontrer les autorités judiciaires tanzaniennes pour s’enquérir du dossier et obtenir la liberté de ces cinq Comoriens».