Moussa Benali Ismael a réalisé un excellent travail de recherches pour “améliorer le comportement thermique de l’habitat comorien dans sa zone climatique tout en proposant des solutions techniques passives simples qui sont adaptées au climat tropical chaud et humide du pays.”
Dans son travail de recherches aujourd’hui publié par “les Editions universitaires européennes”, Moussa Benali Ismael a d’abord “défini le comportement thermique de l’habitat type” et a mené une “analyse de sensibilité paramétrique des modèles afin d’identifier les paramètres les plus influents sur le confort thermique en se servant d’un code de calcul approprié”.
Il a effectué “des simulations avec un logiciel adéquat” à partir des hypothèses et des résultats antérieurs, afin d’améliorer l’apport de chaque composant de l’habitat dans le confort thermique. Dans ses simulations réalisées à partir de la réalité de la vie journalière des occupants, “leurs mouvements dans la pièce, les mises en marche d’équipements et la durée d’éclairage” les résultats obtenus montrent “l’importance des apports de chaleur dans l’habitat, des dimensions de vitrages, de l’orientation, de l’isolation des murs et de la toiture.”
Tenir compte de la réalité du terrain Les solutions passives proposées dans ce livre “tiennent compte à la fois de l’utilisation des matériaux locaux et aussi du niveau de vie de la population.” Dans ses conclusions, l’auteur parle d’une seule zone climatique aux Comores. Selon lui, “l’unicité de la zone a permis de fournir une base d’analyse objective avec les éléments du climat qui sont susceptibles d’influencer sur le confort thermique et d’en déduire pour la zone les dispositions à prendre pour assurer le confort dans l’habitat.”
Il a ainsi répertorié les “différents types d’habitations à l’intérieur de la zone climatique avec leurs caractéristiques géométriques ainsi que les propriétés physicochimiques des matériaux de construction”. Ce répertoire lui a permis “de mieux cerner le problème de l’habitat sur le plan confort thermique, socioculturel, économique et consommation énergétique”.
Il a mis en évidence “la problématique de l’habitat aux Comores” qui est due, selon lui, “principalement à l’inexistence de normes et réglementation dans la construction et à la non prise en compte des facteurs climatiques lors de la conception des habitations.”
Il estime donc qu’”une étude de comportement thermique de l’habitat face aux sollicitations météorologiques doit ainsi être menée pour améliorer le niveau de confort à l’intérieur des maisons et pour définir les normes et réglementation dans la construction dans le but de créer une nouvelle architecture adaptée aux contextes climatiques avec les techniques et les moyens modernes”.
Il a ainsi présenté “le code Energy plus” et plaidé pour son utilisation comme “calcul en thermique de l’habitat”, avant de se lancer dans l’étude du confort thermique à l’intérieur de l’habitat et la mise en œuvre des normes et des réglementations au niveau de l’habitat aux Comores.