C’est au cours de la journée d’hier que l’Office comorien de la normalisation et de la métrologie (ex-Office national de la métrologie) est monté au créneau pour rétablir la vérité. Le directeur général adjoint de l’Ocnm, Ali Mohamed Anloui, a réfuté l’information selon laquelle «les compteurs Sts sont certifiés et testés par l’Onm», information relayée sur les pages officielles de la Sonelec.
Une publication qui a surpris les techniciens de l’Ocnm, lesquels assurent ne s’être jamais prononcés en ce sens. « Nous avons des ingénieurs assermentés qui n’oseraient jamais se hasarder. Nous sommes surpris de voir cette publication impliquant notre institution. Nous avons salué la demande initiale d’expertise de la Sonelec, mais aller jusqu’à nous engager de cette manière est regrettable», a déploré Ali Mohamed Anloui. Sur le plan technique, un inspecteur de l’Ocnm, également chef du laboratoire par intérim, a apporté des précisions importantes.
Selon lui, le diagnostic des compteurs Sts de l’ex-Mamwe nécessite impérativement un banc d’étalon conforme aux normes Iec/Sts, un équipement de test de haute précision destiné à calibrer et vérifier les performances des compteurs d’énergie prépayés intelligents. «Nous avons été clairs dès le départ : nous ne disposons pas de cet équipement pour le moment. Avant tout diagnostic, la Sonelec devait présenter un certificat de conformité de son banc d’étalon. Or, il nous a été présenté un simple certificat d’originalité, qui atteste uniquement de la fabrication de l’équipement. Cela ne vaut en aucun cas une conformité », a-t-il dit.
Une alternative est envisageable
Le responsable du laboratoire reconnaît toutefois qu’une alternative est envisageable, mais uniquement après la présentation du certificat de conformité requis. Il rappelle également que la procédure d’étalonnage d’un compteur STS est longue et se déroule en plusieurs étapes rigoureuses. «Le banc d’étalon de la Sonelec a été installé il y a six mois. La direction aurait dû, dès le départ, demander le certificat de conformité. J’ai expliqué la procédure à suivre et, à ce jour, aucun rapport n’a été remis », a-t-il conclu.

