La formation du Programme régional pour la compétitivité des entreprises et l’accès aux marchés (Recamp) a pris fin samedi à l’hôtel Le Retaj à Moroni. Il s’agit d’un programme élaboré par la fédération des femmes d’affaires du Comesa (Comfwb) et mis en œuvre dans chaque État membre. Au niveau des Comores, c’est le Réseau national des femmes entrepreneures (Resnaf) qui a organisé cette formation en faveur de trente entrepreneuses issues de différentes organisations professionnelles, notamment la transformation des poissons, l’artisanat, la couture, le commerce, les tics, l’agriculture entre autres.Présent lors de la clôture de cette formation, le ministre de l’Economie, Houmed M’saidie, a promis de travailler et à aider ces femmes entrepreneures notamment l’assouplissement des taxes en matière d’exportation.
Un nouveau regard
«Cependant, je vous appelle à produire des produits locaux», a-t-il insisté. Concernant les prêts, le ministre a également mentionné le travail en gestation avec les banques afin d’alléger les bénéfices et permettre aux clients de pouvoir faire les prêts souhaités. Houmed M’saidie a promis d’offrir un siège à ces femmes pour leur permettre de «travailler dans de bonnes conditions». La présidente du Resnaf, Naïla Abbas, a fait part de sa satisfaction quant aux résultats obtenus durant ces trois jours d’échanges.
«Aujourd’hui en nous regroupant, nous misons sur la mutualisation de nos ressources et de nos compétences afin de renforcer l’entrepreneuriat féminin, améliorer nos savoir-faire, accroître nos revenus, accéder à de nouveaux marchés et valoriser le Made in Comores», a-t-elle mentionné. Elle a surtout mis l’accent sur le défi à relever, à savoir la compétitivité des produits et services face à la concurrence et dans le contexte de l’ouverture des Comores à la Zone de libre échange. «Les femmes ont besoin d’un accompagnement depuis la production jusqu’à la commercialisation dans les pays de destination», a-t-elle démontré en saluant le soutien du ministre de l’Economie.
L’un des formateurs, Ali Mohamed Ibrahim, s’est dit satisfait de la manière avec laquelle la formation s’est déroulée. «Car, une fois que la femme aura créé son entreprise, comme nous sommes membres du Comesa, elle aura besoin de vendre ses produits au niveau international ou développer des annexes à l’étranger», a-t-il expliqué. Celui qui assuré le module «Formation éducation financière» a évoqué les difficultés rencontrées, notamment avec la gestion des participantes qui ne savent ni lire ni écrire alors qu’elles doivent savoir gérer leurs entreprises.
«Il y avait bien sûr celles qui ne savaient pas ce que c’est la gestion financière et celles qui n’ont jamais entendu cela. C’était le grand challenge, car il fallait non seulement leur expliquer ce qui a été souligné dans le protocole de la formation. Un suivi gratuit de six mois a été évoqué pour renforcer la compréhension des acquis de la formation», a-t-il fait savoir.De son côté, la couturière de l’association Masonyo Sitara, Salimata Ismaël a confirmé avoir «appris comment créer et gérer une entreprise. J’ai bien compris surtout concernant la gestion. Je sens qu’il y a une différence de voir les choses après cette formation».
