Le président de l’union des ulémas d’Afrique, Saïd Bourhane Abdallah, a remporté le premier prix du concours annuel de prédication pour l’Afrique de cette année (2022), auquel une soixantaine de grands oulémas du continent, dont des muftis issus de 41 pays, y avaient pris part. Cette année, le thème retenu par les organisateurs saoudiens tournait autour des vides juridiques en l’islam. A cet effet, la faculté Imam Chafioun, facultés de sciences islamiques, a tenu à rendre hommage à son premier doyen, également ancien président de l’Université des Comores. Pour le maître de cérémonie, il s’agit d’un évènement organisé pour honorer le lauréat, mais également prouver aux étudiants qu’ils sont enseignés par “de vrais connaisseurs du domaines et non de simples enseignants”.
Membre fondateur de l’université
A l’occasion, l’actuel doyen de la faculté, Dr Abdouraouf Abdou Omar, a tenu à souligner que cette distinction est mémorable et le lauréat mérite d’être honoré par l’Université des Comores en général, et la faculté Imam Chafioun en particulier. “Il mérité d’être honoré pour le travail accompli dans le cadre de la création de l’université et de l’implantation des bases de la faculté”, a-t-il déclaré devant l’assistance. Le doyen de la faculté Imam Chafioun n’a pas tari d’éloges pour son collègue. Il a ainsi montré qu’il n’est pas étonné de cette distinction car en 2006, Saïd Bourhane Abdallah avait remporté un prix similaire.
“C’est quelqu’un qui a brillé à l’université de Médine, en Arabie Saoudite où il a étudié les sciences islamiques”, a-t-il précisé, racontant qu’un ami arabe lui avait parlé à l’époque des notes de Saïd Bourhane qui oscillaient entre 20/20 et 19/20. Abdouraouf Abdou Omar a souligné que si la faculté Imam Chafioun compte aujourd’hui 35 docteurs, “c’est grâce aux efforts et aux contributions de fundi Saïd Bourhane Abdallah”.
Toujours modeste
Il rappellera que la faculté a démarré avec trois docteurs seulement, dont Saïd Bourhane. Le doyen de la faculté Imam Chafioun saisira, en outre, l’occasion pour remercier le président Azali Assoumani pour la confiance qu’il a accordée aux fondateurs de l’Udc et l’accompagnement qu’il ne cesse de manifester pour le bien de cette institution, en général.
Pour sa part, le principal intéressé a adressé ses remerciements à la faculté Imam Chafioun pour avoir organisé cette cérémonie à son honneur, même s’il a déclaré que l’honneur revient ici au savoir et non à lui. “C’est bon d’honorer le savoir car ainsi les générations futures et les étudiants verront et sauront la place du savoir. Comme ça, nous agissons aussi contre la politique mise en place par les détracteurs de l’islam qui veulent détruire les familles en s’attaquant aux mères des familles, mais aussi en détruisant l’image des enseignants et des grandes personnalités”, a-t-il expliqué.
Saïd Bourhane a tenu à rester modeste comme à son habitude quant au prix qu’il a reçu en expliquant que cette distinction ne fait pas de lui le meilleur. “Cela signifie que j’ai bien compris le sujet proposé par rapport aux autres c’est tout”, a-t-il relativisé, appelant ses collègues enseignants à faire beaucoup plus mieux que les anciennes générations, lesquelles ont beaucoup appris et beaucoup contribué à l’épanouissement des sciences islamiques dans le pays et au sein du continent. A titre de rappel, ce concours existe depuis 31 ans et à chaque mois de Ramadhwani, se tient ce congrès avec un thème spécifique.
Cette année, les candidats étaient appelés à donner leurs avis en proposant des solutions sur les vides juridiques en islam. En 2006, Saïd Bourhane Abdallah a remporté le premier prix d’un concours similaire. Al-watwan l’a avait distingué parmi les dix personnalités de l’année.