L’Alliance française de Mutsamudu a dévoilé, vendredi dernier, les trois gagnants du concours de courts-métrages inter-îles. Le premier prix a été attribué à «L’école buissonnière», un film réalisé à Ngazidja, qui interroge les choix et réalités des jeunes face à l’éducation, aux loisirs et à la santé.Soutenu par l’ambassade de France à Moroni, ce concours distingue le talent des jeunes tout en les confrontant aux défis de la création audiovisuelle. L’annonce des résultats a eu lieu lors d’une cérémonie au cours de laquelle plusieurs courts-métrages ont été projetés devant un public composé de participants, d’acteurs, d’auteurs et de vidéastes. Parmi les thématiques abordées, on retrouve l’eau, la consommation de drogue en milieu scolaire, ainsi que la maltraitance dans les familles d’accueil. Le jury s’est basé sur quatre critères de sélection : le son, l’image, le jeu des acteurs et la qualité globale de chaque film pour évaluer huit productions. Deux films de Ngazidja se sont distingués : «L’école buissonnière», qui remporte la première place, et «Le défi scolaire», classé troisième. Entre les deux, le film «Un monde sans abeilles», réalisé à Mwali, a décroché la deuxième place. La compilation des notes d’un jury composé de trois membres par île a permis de départager les films.
Un domaine prometteur
«L’école buissonnière» a ainsi remporté le premier prix pour son exploration des choix et réalités des jeunes face à l’éducation, aux loisirs et à la santé. «Un monde sans abeilles » est une production de jeunes de Mwali sensibilisant à la protection des abeilles, essentielles à l’équilibre de notre écosystème. Enfin, « Le défi scolaire» traite des obstacles éducatifs et de la consommation de drogue. «Le concours de courts-métrages a réuni des équipes des trois îles, avec un jury par île. Un jury de trois personnes a évalué les projets et compilé les résultats. Cette année, nous avons décidé d’organiser un concours plus exigeant, afin de montrer que les jeunes, bien qu’ils passent beaucoup de temps devant les écrans, peuvent aussi en faire un outil de création. Nous avons voulu les mettre dans la peau des réalisateurs, en espérant qu’ils aient pris conscience de la complexité du métier, tant au niveau du tournage que du montage », a détaillé, en marge de la cérémonie, le directeur de l’Alliance, Emmanuel Breurec. «Le cinéma est un secteur vaste, qui offre une variété de métiers qui peut séduire et profiter aux jeunes. Concernant les films projetés, il y avait de superbes images. Les jeunes ont vraiment donné le meilleur d’eux-mêmes et ont montré un potentiel évident. Nous avons eu huit films à noter, ce qui a permis à huit équipes de présenter leur projet. Les ateliers ont débuté le 14 décembre», a de son côté commenté Amandine Benintendi, chargée de la culture et de la communication à l’Alliance.