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Concours de lecture de Saint Coran I Les organisateurs donnent leur version des faits

Concours de lecture de Saint Coran I Les organisateurs donnent leur version des faits

Société | -   Nassila Ben Ali

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La section comorienne de la Fondation Mohamed VI des oulémas africains rejette en bloc les accusations formulées par des oulémas de Pvanadju-ya-Itsandra à son endroit. Pour Nourdine Bacha, secrétaire général de la fondation à Moroni, il s’agit d’une «calomnie» car le deuxième concours «dans la réglementation» a été recommandé par le siège central. Ce qui est important, le premier et deuxième de cette catégorie participeront au concours international qui aura lieu au Maroc, du 25 mars au 1er avril.

 

La section comorienne de la Fondation Mohamed VI des Oulémas africains a convié la presse hier, mardi 25 février à son siège à Hamramba, pour donner sa version des faits concernant l’affaire du concours de lecture du Coran qui a fait couler beaucoup d’encre et de salive dans les médias et les places publiques. On rappelle que la localité de Pvanadju-ya-Itsandra accuse les organisateurs dudit concours de tripatouillage pour écarter Moukrim, un jeune lecteur originaire de cette localité, qui, lors d’un premier concours, était le premier de la deuxième catégorie de la mémorisation de deux grands chapitres et demi.


Ainsi, le président du jury dudit concours, Abdullah Bacar Soilihi, le secrétaire général de la section comorienne de la fondation Mohamed VI des oulémas africains, Nourdine Bacha, et Ibrahim Hamid Moussa, un autre membre du jury, ont démenti «cette calomnie». Revenant sur le déroulement du concours, Abdullah Bacar Soilihi a raconté tout d’abord que le concours a eu lieu le 26 janvier 2020 au Siège de la Rabitwa de Mde-ya-Bambao avec 60 participants. «Il y a eu deux catégories, à savoir une première qui concourrait sur la mémorisation de la totalité de tous les grands chapitres (Djuzo) du Coran, et une deuxième catégorie sur deux grands chapitres et demi», a-t-il indiqué.


Le président du jury a précisé que par rapport à la première catégorie, il n’y a pas eu de problème. «C’est dans la catégorie des deux grands chapitres et demi où il y a eu des soucis, notamment concernant les notes qui étaient jugés trop clémentes avec 19/20, 18,5/20 et 18/20, par le siège central, au Maroc», a fait savoir Abdullah Bacar Soilihi qui indiquera que le siège central de la fondation a recommandé alors de reprendre le concours «car les notes sont trop grandes et très serrées avec des virgules».
Pour sa part, Ibrahim Hamid Moussa a fait état des difficultés que le jury a rencontrées ce jour-là. «Nous étions six membres de jury pour soixante concurrents, la tâche n’a pas été du tout facile, mais nous avons réussi à nous en sortir. Sauf que nous avons donné des notes qui méritent, mais jugées trop élevées. C’est ainsi que l’on nous a recommandés de reprendre le concours», a-t-il explique, insistant que les notes de 19/20 et 18,5/20 ont fait polémique au niveau du siège central.


A son tour, Dr Nourdine Bacha a tenu à préciser qu’il ne faisait pas partie du jury. «Ni moi, ni Yahaya Mohamed Iliassa», insiste-t-il pour démentir leur implication citée par la localité de Pvanadju concernant la note de Moukrim qui, lors du deuxième concours, est classé deuxième. «J’ai accepté de faire le deuxième concours recommandé par le siège central pour l’honneur de notre jury, sachant que le même concours a eu lieu dans 32 pays d’Afrique et des recommandations pareilles ont été faites pour le bien du concours», s’est-il justifié.
En ce qui concerne la participation au concours final au Maroc, Nourdine Bacha a indiqué qu’il a écrit au siège central pour solliciter son accord pour la participation du premier et du deuxième de la seconde catégorie. «Cela a été accepté, sachant la situation de Moukrim, et cette année, les Comores seront représentées par trois candidats dans ce concours, un candidat au concours de la totalité des chapitres du livre saint, et deux autres candidats pour la deuxième catégorie», a-t-il indiqué. Les ambassadeurs des Comores à ce concours international devraient quitter le pays le 25 mars prochain pour le Maroc et le concours durera jusqu’au 1er avril.
On notera que l’affaire est portée devant la justice par les proches de du jeune de Pvanadju, comme annoncé par les oulémas de cette localité lors d’une rencontre avec la presse la semaine dernière.

Nba et Thoueiba Mmadi
(Stagiaire)

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