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Concours plan d’affaires I Un prestataire du projet Pidc bientôt visé par une plainte à Bruxelles

Concours plan d’affaires I Un prestataire du projet Pidc bientôt visé par une plainte à Bruxelles

Société | -   Abdou Moustoifa

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Engagée pour organiser le Concours plan d’affaires, l’entreprise belge, IBF international consulting aurait «refusé de régler les factures» de Shinoon et la société comorienne du numérique, ses deux anciens partenaires après avoir résilié le contrat qui le liait à eux. Un différend qui, tacitement, serait à l’origine de la prolongation de la date butoir pour les dépôts des candidatures de cette deuxième cohorte.

 

C’est l’une des histoires les moins connues du très médiatique Projet intégré de développement des chaînes de valeurs et compétitivité (Pidc). Pourtant, après une première phase jugée «satisfaisante», l’image du Pidc risque d’être ternie par le différend qui oppose l’un de ses prestataires, notamment, : Ibf International consulting chargé de l’organisation du concours “Plan d’affaires” à ses anciens partenaires Shinoon et la société Comorienne du numérique (Scn).


Une plainte sera déposée incessamment au tribunal fédéral de Bruxelles par Shinoon et la société comorienne du numérique qui réclament à IBF International Consulting le paiement d’une facture dont le montant ne serait pas «au-dessous des 20 millions de francs comoriens». Malgré les tentatives de règlement à l’amiable entreprises, initiées depuis mars 2022, le cabinet belge «qui ne contesterait pas la dette», selon Shinoon, n’a toujours pas payer les sommes dues. «Une première plainte a été transmise au mécanisme de la banque mondiale de gestion de plainte», a précisé, le conseiller juridique de Shinoon/ SCN, Said Mohamed Said Tourqui, lors de notre entretien d’hier.

Anciens partenaires

Pour comprendre l’origine de cette affaire, il faut remonter à l’année dernière. Avant le lancement du projet Pidc, les appels à manifestation d’intérêt consacrés aux prestataires incluaient une condition : Les entreprises étrangères doivent s’associer avec une société nationale. C’est dans ce cadre, que Shinoon, la société comorienne du numérique (Scn) et Ibf International consulting ont créé un consortium qui a remporté le marché de l’organisation du concours. «Ils avaient besoin d’une expertise locale. Nous étions ceux qui maîtrisaient l’environnement commercial, juridique et règlementaire, le monde des entreprises. On est donc devenu partenaires et nous avons élaboré le règlement du concours», a clarifié, Said Mohamed Said Tourqui, ce jeudi, en présence des responsables de Shinoon et de la Scn.


Une collaboration qui a marché à merveille puisque le trio a organisé le concours de la première phase du Pidc qui s’est soldée par le déblocage de 800 millions de francs. Cet argent a été accordé à des petites et moyennes entreprises comoriennes. Le dépôt des candidatures pour la seconde édition devait en revanche prendre fin depuis le 30 juin. Sauf que ce délai a été prorogé d’abord au 3 puis au 13 octobre. Ibf consulting qui a résilié le contrat d’assistance le liant à ses partenaires locaux, aurait expliqué aux responsables et partenaires du projet que «le site internet qui hébergeait les données avait subi un bug informatique».

Bug informatique

Ce que rejettent Shinoon et la société comorienne du numérique. «IBF ayant refusé de payer la facture, l’accès à la plateforme qui reste propriété de Shinoon leur a été supprimée», assure dans un communiqué publié lundi, le groupement Shinoon/Scn qui n’a toujours pas transmis les documents officiels (il y avait 2000 dossiers déposés) les paramètres de sécurité et de confidentialité le temps de recevoir le paiement des prestations effectuées. Pour l’heure, les candidats ne savent pas où se renseigner.


«Nous n’avons rien contre les responsables du projet. Pas du tout. On n’a pas non plus agi de cette façon pour saboter le projet. On ne ferai jamais ça», a poursuivi Tourqui. Se considérant victimes dans cette affaire, Shinoon, spécialisée dans les financements alternatifs, participatifs, l’accompagnement des entreprises et Scn, qui propose des solutions logicielles appellent toutes les entreprises ayant subi de telles injustices à se mobiliser pour faire cesser ces pratiques.Al-watwan a écrit au directeur d’Ibf pour avoir sa version des faits, mais il n’avait pas donné suite au moment où nous écrivions ces lignes.

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