Les dirigeants du Concours plans d’affaires (Cpa) et de l’Agence nationale pour la promotion des investissements (Anpi) ont animé une conférence devant les étudiants du département Aes (Administration économique et sociale) du centre universitaire de Patsy, le jeudi 26 mai 2022. Ils ont, à travers leurs exposés, expliqué le fonctionnement du Cpa, ainsi que les missions et les services de l’Anpi, ceci dans le but d’inciter les jeunes à s’y intéresser et à y prendre part.
Le Concours plans d’affaires est pour rappel une composante du Projet intégré de développement des chaînes de valeurs et de la compétitivité (Pidc), lancé par le gouvernement en 2019 et financé par la Banque mondiale. Il vise à promouvoir l’entrepreneuriat, afin de lutter contre le chômage. Mis en œuvre par un cabinet de consultation belge, Ibf Consulting, le Cpa est ouvert aux personnes physiques âgées entre 18 et 40 ans, aux moyennes, petites, et micro-entreprises (Mpme) ainsi qu’aux coopératives dont l’existence dépasse 3 ans. Ces postulants doivent présenter des projets axés sur l’agriculture, l’élevage ou le tourisme ; les 250 projets qui répondront mieux aux critères du canevas prédéfini par la Banque mondiale seront sélectionnés et financés.
Les lauréats de 2021 ont été sélectionnés et ont reçu les financements
Les montants du financement, non remboursable, peuvent atteindre 3 millions de francs pour les jeunes personnes physiques (qui devront toutefois obligatoirement créer et enregistrer leurs entreprises une fois sélectionnées), 25 millions pour les Mpme et jusqu’à 32,5 millions pour les sociétés coopératives. Le Cpa, comme l’a rappelé Allaoui Mbechezi, assistant du projet, est à son deuxième cycle, le premier cycle étant passé l’année dernière. Les lauréats de 2021 ont été sélectionnés et ont reçu les financements. Un des lauréats du Cpa de l’année dernière a témoigné devant les étudiants pour les rassurer « quant au sérieux du projet ». De nombreuses personnes ont en effet déjà exprimé leur crainte du « copinage » lors de la sélection des dossiers.
Il a estimé que plusieurs postulants ont été recalés faute de « n’avoir pas pu défendre leur projet dans leur exposé, car ne l’ayant apparemment pas rédigé eux-mêmes », et non pas à cause d’un prétendu copinage. L’assistant du projet, Allaoui Mbechezi, a justement mis en garde l’assistance contre certaines erreurs commises par des candidats lors du précédent concours, et qui leur avait valu le rejet de leurs dossiers. “Dans le cycle passé, beaucoup de postulants ont été rejetés parce qu’ils avaient demandé un financement supérieur au seuil fixé. Un autre motif de rejet a été le plagiat : de nombreux dossiers ont été formulés de manière identique, surtout ici à Ndzuani. C’était juste le nom du porteur et le lieu qui changeaient. D’autres avaient envoyé des canevas vides, incomplets, ou des doublons, ce qui était également un motif de rejet même si le projet était bon”, a-t-il expliqué.
