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Concours plans d’affaires I Le chef de l’Etat a rencontré les bénéficiaires à Ndzuani

Concours plans d’affaires I Le chef de l’Etat a rencontré les bénéficiaires à Ndzuani

Société | -   Sardou Moussa

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Au cours de cette rencontre, un dirigeant d’entreprise, bénéficiaire de ce financement, a prononcé un discours, dans lequel il a remercié le chef de l’Etat, l’érigeant au titre de «père qui pense à la jeunesse». Ce bénéficiaire, qui a reçu 25 millions de francs pour développer son unité de production d’huiles essentielles, a toutefois souligné certains problèmes qui affectent son projet ainsi que ceux d’autres lauréats.

 

Arrivé à Ndzuani tard dans l’après-midi du jeudi 18 août, le président de la République, Azali Assouamani, a passé la journée du vendredi dans l’île, et a accompli la grande prière hebdomadaire à Tsembehu. Dans la matinée, il a visité une unité d’élevage de poulets à Patsy, puis une entreprise de transformation de produits locaux à Mutsamudu. Le chef de l’Etat voulait constater en personne l’évolution de ces entreprises, dirigées par des jeunes.

Après ces visites, il a rencontré les lauréats du Concours plans d’affaires (Cpa) de l’édition 2021, lesquels ont déjà reçu les financements pour leurs projets. La rencontre a été organisée à la Chambre de commerce, d’industrie et d’artisanat (Ccia) de l’île, à Mutsamudu.


Au cours de cette rencontre, un dirigeant d’entreprise, bénéficiaire de ce financement, a prononcé un discours, dans lequel il a remercié le chef de l’Etat, l’érigeant au titre de «père qui pense à la jeunesse». Ce bénéficiaire, qui a reçu 25 millions de francs pour développer son unité de production d’huiles essentielles, a toutefois souligné certains problèmes qui affectent son projet ainsi que ceux d’autres lauréats.

«Ces projets sont nécessaires mais pas suffisants»

«Ces projets, nous les avons rédigés en 2020. Nous avions à l’époque fait une estimation budgétaire, mais avec la hausse actuelle des prix, il se trouve que l’argent que nous avons eu ne suffit plus. Nous avons donc dû faire des emprunts. Quant aux projets avicoles, ils sont confrontés à la pénurie de provende, étant donné que jusqu’à maintenant il n’y a aucune structure permanente qui en assure l’approvisionnement», a-t-il expliqué.


Dans son bref propos, le président a répondu au producteur d’huiles essentielles en ces termes : «un adage anjouanais affirme que «bure hali» [signifie : la gratuité coûte chère]. Aujourd’hui vous avez eu un don d’argent, mais demain vous devrez aller emprunter à la banque, comme cela vous aurez le souci de rembourser, de trouver quelque chose pour nourrir vos familles…  Nous faisons ceci aujourd’hui pour démarrer, mais nous devons aboutir à l’entrepreneuriat».


En effet, dans la vision du chef de l’Etat, «ces projets sont nécessaires mais pas suffisants». «Nous devons encourager ceux qui nous donnent cet argent, en réussissant nos projets. Espérons que demain nos enfants puissent refuser d’aller travailler dans un bureau [fonction publique] et préférer entreprendre pour leur propre compte», a-t-il souhaité.


Pour rappel, une vingtaine de jeunes et d’entreprises ont bénéficié, à Ndzuani, de financements dans le cadre du Concours plans d’affaires 2021. Au niveau national, ils sont 87. Pour le Concours de plans d’affaires (Cpa 2022), ils sont plus de 2.400 à s’être déjà inscrits dans les trois îles.
Une rencontre avec les bénéficiaires de l’île de Mwali (lire ci-dessous) a eu lieu en fin de semaine.

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