L’Union pour le développement des Comores (Updc) a tenu hier mercredi à Moroni un point de presse avec l’avocat de Mohamed Ali Soilihi quelques jours après la décision rendue par la Cour de sûreté de l’Etat du lundi 28 novembre 2022 condamnant l’ancien vice-président à une peine de 20 ans d’emprisonnement assortie d’une mesure de confiscation de ses biens.
20 ans de prison ferme
Devant la presse, des membres du parti de l’ancien vice-président ont fait savoir qu’ils ne sont pas d’accord avec la décision rendue par une cour qu’ils jugent «illégale et inéquitable».Me Fahardine Mohamed Abdoulwahid, principal conférencier, intervenant en tant qu’avocat de Mohamed Ali Soilihi s’est tout d’abord exprimé sur les textes en vigueur et les récentes réformes du système judicaire comorien. «Nous avons le code pénal promulgué en 2020 qui est exactement en vigueur. Par contre, les faits imputés à mon client Mohamed Ali Soilihi se sont produits dans la période allant de 2006 à 2016, laquelle le code pénal en vigueur était celui de 1981.
Ce code pénal là, les articles cités dans l’ordonnance de renvoi de Mohamed Ali Soilihi par la Cour de sûreté, et parmi les dispositions qui répriment les faits reprochés à mon client par la justice à savoir détournement de fonds, faux et usage de faux, usurpation de fonction, forfaiture, corruption, recel, ce sont des infractions inscrites et déterminées par le code pénale), mais aucune n’a prévu une peine de plus de dix ans en cas de commission de ces infractions», a-t-il introduit.Affirmant se référer à la décision prise qui le condamne à 20 ans de prison, l’avocat de Mohamed Ali Soilihi a affirmé, n’avoir «trouvé aucune peine allant de quinze ans ou plus qui corrobore avec les faits reprochés.
«Sur ce, nous constatons mes chers concitoyens que la décision prise à l’encontre de Mohamed Ali Soilihi n’a pas suivi une des lois en vigueur aux Comores» a-t-il ajouté.
Pour sa part, Ibrahim Abdourazak alias Razida, ajoutera : «vous avez bien entendu ce que l’avocat a expliqué que tout est passé sans le respect de la loi.
On peut dire que c’est un procès politique, car vous vous souvenez qu’en 2019, ils ont fait tout pour le coincer en l’empêchant de se présenter à l’élection présidentielle. Et, aujourd’hui, avec ce procès, il y a des gens qui sont inculpés dans cette affaire et ils ne se sont pas présentés. Rien ne devrait se faire sans la présence des autres personnes qui n’ont pas été présentes à l’audience. Raison pour laquelle, on le qualifie de procès politique», a-t-il souligné.
Par Faissoil Fatihoudine (stagiaire)