Le Pidc a procédé, la semaine dernière, à la présentation de l’étude portant “étude de conditionnement et commercialisation des produits agricoles à l’intérieur et à l’extérieur des Comores”. Diligenté depuis septembre 2021 par le consultant national, Naoildine Houmadi, et soutenu financièrement par la Banque mondiale, le projet a été présenté devant différents acteurs agricoles dont des responsables des Crde à des responsables du ministère de l’Agriculture. Plusieurs avis ont été émis par les différents participants pour aboutir à un “meilleur conditionnement, un meilleur emballage et une meilleure commercialisation des produits locaux”, ce qui, en soit, constitue l’objectif de l’atelier.
Les produits ayant fait l’objet de l’étude sont les produits vivriers, fruits, légumes et culture de rente. S’agissant de cette dernière qui, mine de rien représente plus de 90% des exportations comoriennes (Ylang-lang, girofle et clou de girofle), le secrétaire général adjoint du ministère de l’Agriculture, estime qu’on “peut y créer plus de valeur ajoutée pour contribuer ainsi à la transformation structurelle de l’économie”. Le projet devrait prendre fin “fin 2023”, a indiqué Dr Marichali Ahmed, responsable suivi-évaluation des projets. “Nous devons nous approvisionner en matériels de conditionnement et on ignore quand les machines peuvent nous arriver”, devait-il se justifier quant à cette longue durée annoncé pour le début du projet. Pour mener à bien son étude, Naoildine Houmadi aurait sillonné l’ensemble du territoire national. Un long périple de huit mois qui lui aurait permis de mesure le degré d’engagement des sociétés qui souhaitent se moderniser “comme Al hayi à Ndzuani”, une société qui aurait pour but “de fournir à la population une eau de boisson de qualité par la valorisation des ressources naturelles locales”.
“Pour résorber un peu le chômage”
Telle est l’envie exprimée par le secrétaire général adjoint du ministère de l’Agriculture concernant les produits agricoles. Ces derniers seraient “une niche de marché vis-à-vis de la diaspora comorienne dans le monde, notamment celle de France”. Le Pidc compte également sur la structuration des chaînes de valeur qui serait en lien avec “l’agrobusiness”. Pour Naoildine Houmadi, le conditionnement, l’emballage et la commercialisation formeraient les maillons d’une chaîne, et la défaillance de l’un d’eux compromettrait l’aboutissement du projet.
Housni Hassani