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Conflit au Travaux publics de Ndzuani : La direction des mines délocalisée

Conflit au Travaux publics de Ndzuani : La direction des mines délocalisée

Société | -   Sardou Moussa

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Les autorités de l’île de Ndzuani ont décidé de délocaliser le siège du service des mines, en attendant que le conflit de compétences né entre elles et le pouvoir fédéral trouve une issue.

 

Dans une note datée du 16 janvier, Mohamed Rabion, le commissaire de l’Equipement, de l’Aménagement du territoire et des Transports, décide que “le service des mines sera hébergé précisément à la direction des Transports sise à la place Mroni”, ceci “en attendant que la crise qui sévit à la direction des travaux publics de Ndzuani trouve un dénouement”.

Désormais, c’est donc à cette adresse que les demandeurs de permis de conduire et de visites techniques de véhicules doivent se rendre. Rappelons que cela fait plus de trois semaines qu’a surgi cette “crise” à la direction des Travaux publics de Ndzuani, où le poste de directeur des Tp est depuis disputé par Saindou Fadhula, nommé par l’ancien gouverneur Anissi Chamsidine et confirmé par l’actuel, Abdou Salami, et Mohamed Abdou, nommé au mois de décembre dernier par le vice-président, Moustadroine Abdou.

Les deux hommes sont natifs de Sima, et tous les deux ingénieurs en génie civil. Le vice-président, comme le gouverneur, chacun se voit attribué la prérogative de nommer à ce poste. D’où la résurgence du fameux conflit de compétences.

La première tentative de prise de fonctions du nouveau directeur au siège des Tp à Goungwamwe (Mutsamudu), le 23 décembre dernier, avait, l’on se rappelle, violemment opposé des autorités fédérales et insulaires.

 


Lire aussi : Nomination aux Travaux publics de Ndzuani : La contestation de l’exécutif insulaire se poursuit


 

L’un des participants à cette empoignade a été le signataire de l’actuelle note, Mohamed Rabion, à l’époque commissaire de la Santé de l’île. Lui, un autre commissaire qui n’avait même pas été présent à la scène du conflit et le directeur sortant avaient d’ailleurs été arrêtés et incarcérés pendant quelques jours.

La suite a été une série d’actes de protestation, menés par les autorités anjouanaises et leurs soutiens, comme le sit-in devant la gendarmerie pour réclamer la libération des détenus, ou les rassemblements chaque matin devant le siège des Travaux publics pour   exiger le retour à son poste de Saindou Fadhula.

Une protestation qui a peut-être jusqu’à ce jour payé, puisque la nouvelle direction des Tp n’a toujours pas repris le travail, et l’accès à son siège demeure toujours gardé par des gendarmes.

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