Classé sans suite ou transmis à la brigade de recherche pour l’ouverture d’une enquête préliminaire, les avocats s’interrogent sur le sort donné à leur plainte déposée au parquet de la République de Moroni depuis le 31 août dernier. Constitués pour assurer la défense du collectif des victimes d’incendies volontaires, destructions de biens, abattages d’animaux, coups et blessures volontaires, originaires de Ntsorale, ces avocats souhaitaient l’ouverture d’une procédure parallèle après celle engagée contre les faits d’homicide suite au conflit opposant deux localité de Dimani, Ntsorale et Maweni. Selon leurs déclarations faites à la presse à l’ouverture de l’information judiciaire sur cette affaire d’homicide, cette information parallèle a pour objet de “faire entendre la voi de cette catégorie de client qui a tout perdu”.
Pas de réparation avant les condamnations
Cette saisine du parquet demandant une procédure parallèle ne semble pas être d’actualité. Selon le procureur de la République, Ali Mohamed Djounaid, rien ne sera mis de côté. Une enquête est en cours et tout sera tenu en compte. Toutefois, à l’heure actuelle de la procédure, “il est impossible d’évoquer la question de réparation tant que les condamnations ne sont pas prononcées”. Pour faire part de sa détermination à aller jusqu’au bout dans cette affaire, le parquetier appelle toute personne ayant des informations sur les personnes ayant commis des forfaits lors de ce conflit villageois à venir faire leurs dépositions. “Je ne veux pas des paroles, je veux des actes”, a indiqué Ali Mohamed Djounaid.
Dans ses déclarations, le chef du parquet de la République de Moroni a ajouté que le juge d’instruction a émis une commission rogatoire. Et les enquêteurs sont là pour recueillir ces dépositions et cela doit se faire sans crainte. “Ces dépositions doivent être faites ouvertement car elles constituent l’unique manière qui nous permettra d’identifier toutes les personnes impliquées dans cette affaire et en même temps renforcer la paix dans la région”. À en croire le parquetier, ces dénonciations “faites en bonne et due forme à la brigade permettront de rompre avec l’idée d’un conflit villageois”, souligne-t-on. Ces actes d’homicide, d’incendies volontaires, destructions de biens, d’abattages d’animaux, coups et blessures volontaires “sont commis par des personnes physiques bien identifiées et c’est à ces personnes de répondre de leurs actes devant la loi, pas un village”.
