Le conflit qui a opposé les localités voisines de Moya et de Kowe ces derniers jours s’est soldé par plusieurs personnes blessées au couteau et à la machette, des motos incendiées et des biens vandalisés ou pillés. L’affrontement entre les deux localités a commencé lorsqu’un homme et une femme, originaires de Moya, ont essuyé des jets de pierres à Kowe au moment de leur passage à moto dans ce village.
Il semble que des jeunes de Kowe «n’aient pas apprécié le fait qu’un homme et une femme soient ensemble sur une moto en plein mois sacré du ramadan», d’après le récit d’un habitant de la localité voisine de Nindri, qui a suivi l’histoire. Mais la paix a enfin été retrouvée le samedi 23 mars dernier. Les notables de la commune se sont réunis dans les bureaux de la mairie de Pomoni pour mettre un terme au conflit, après plusieurs rencontres dans les villages de Moya et de Kowe.
La cohésion sociale dans la commune
Lors de cette réunion, le maire de Pomoni (une commune voisine de Moya) a appelé à la cohésion sociale entre les villageois de sa commune, et a qualifié cette rencontre de «début de la paix». «Cette réunion va conduire à une véritable réconciliation. Elle ne vise pas à juger les responsables. Le plus difficile reste à faire», a-t-il déclaré, affirmant ensuite qu’ «à l’unanimité, les gens ont décidé que désormais chacun serait responsable de ses actes dans l’un des villages».
D’après son homologue, le maire de la commune de Moya, «la drague est l’une des principales causes» de ce genre de conflit. «Un travail avec les forces de l’ordre et la justice est primordial», a estimé Mohamed Abdou Nassim. Ce dernier a annoncé qu’ «une enquête est en cours, et des plaintes peuvent être déposées si nécessaire». «Nous cherchons également des moyens de faire libérer 14 personnes, dont 10 de Moya et 4 de Kowe, puisque nos deux villages se sont engagés à faire la paix», a-t-il conclu.