Les affrontements physiques avaient commencé le 26 décembre dernier entre les localités voisines de Salamani et Ngandzale, suite à un présumé acte de rançonnage qui aurait été perpétré par des habitants de Salamani sur un natif de Ngandzale. Après plusieurs jours de conflit, des commerces, des maisons et des biens ont été détruits et pillés, et des personnes avaient été blessées et hospitalisées.
Un couvre-feu avait été instauré dans les deux villages de la commune. Bien que l’on ne déplore aucune perte humaine, il est à noter qu’un jeune a perdu son oreille à la suite d’un coup de machette. Lors de la cérémonie de réconciliation, les autorités communales ont exprimé leur soulagement, comme l’a témoigné Bassoirani Moussa, premier adjoint au maire. « Nous avons organisé cette rencontre pour instaurer la paix dans notre commune.
Nous sommes conscients des dégâts humains et matériels causés par ce conflit dans les deux villages. Pour résoudre ce différend, une délégation importante d’autorités civiles et militaires a travaillé ardemment pour restaurer la paix. Nous espérons qu’elle sera durable. Nous ne pouvons que saluer les efforts de l’État dans le processus de maintien de la paix », a-t-il déclaré.
«Prévenir les conflits inter-villageois»
Afin d’assurer le maintien de la paix dans la commune, une commission de paix et des comités ont été mis en place. Abdillah Baidhoine, membre de cette commission du côté de Ngandzale, s’est réjoui de l’implication d’autres villages hors de sa commune dans le processus de paix. « Nous sommes apaisés après de nombreuses tentatives de réconciliation.
Le soutien de nombreux villages, notamment en dehors de la commune, démontre la volonté de toute une région de résoudre ce conflit. Nous avons une commission permanente pour veiller à la paix dans nos villages et empêcher tout incident futur », a assuré ce dernier.
Un notable du village d’Outsa, Ahmed Anli, dans la même commune, a appelé les jeunes à maintenir la paix. « Les jeunes doivent se calmer. Nous formons tous un même peuple et avons le devoir de vivre dans la paix et l’harmonie. Chacun doit être individuellement responsable de ses actes. Pour éviter les conflits, les victimes doivent se tourner vers les autorités compétentes pour dénoncer ou porter plainte. Cela contribuera à prévenir les conflits inter-villageois », a-t-il soutenu.
Par Ahmed Zaidou