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Conflit foncier à Shaweni I La communauté kidnappe un villageois pour exiger la libération d’un autre

Conflit foncier à Shaweni I La communauté kidnappe un villageois pour exiger la libération d’un autre

Société | -

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Unis contre l’«injustice», la communauté de Shaweni a pris le parti de Herdine face à un différend foncier tendu.

 

Ce lundi 13 mai 2024, le village de Shaweni, niché dans l’extrême sud de la région de Niumakele à Ndzuani, s’est dressé d’une seule voix pour combattre l’injustice dont a été victime l’un de ses fils respectés, Herdine. L’incident a débuté avec une transaction immobilière entre Freddy et Herdine, un terrain vendu qui a semé les graines de la discorde. Freddy, apparemment contrarié par cette vente opérée par son frère, a tenté en vain de récupérer le terrain auprès de Herdine, selon une source proche de l’affaire.

Son mécontentement l’a poussé à ériger une clôture obstruant le passage de Herdine hors de sa maison. Face à cette entrave manifeste, la communauté de Shaweni est intervenue. Vendredi dernier, l’affaire a été portée devant la notabilité locale, qui a ordonné le retrait immédiat de la clôture. Herdine, un cadre respecté du village, a ainsi vu son droit de passage rétabli.


Malgré cette décision populaire, Freddy a décidé de poursuivre l’affaire devant le tribunal de première instance de Mutsamudu. La situation a rapidement dégénéré lorsque Freddy, présumé avoir corrompu la gendarmerie locale, a fait arrêter Herdine. La population, indignée par cette arrestation brutale et unilatérale, a réagi promptement. Craignant une injustice, les habitants ont appréhendé Freddy et l’ont séquestré.


Les événements ont pris une tournure inattendue lorsque la gendarmerie a finalement libéré Herdine le mardi. Accueilli en héros par la population de Shaweni, Herdine a évité de justesse un possible lynchage de la part d’une foule en colère contre les agissements de Freddy. Comme quoi la justice populaire peut se révéler puissante lorsque les droits des individus sont bafoués.

                              Par Issoufou Abdou 

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