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Conflit intrcommunautaire Ntsorale et Maweni I Une incompréhension plane sur la lenteur du dossier

Conflit intrcommunautaire Ntsorale et Maweni I Une incompréhension plane sur la lenteur du dossier

Société | -   Mariata Moussa

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Après les premières auditions au fond effectuées en fin octobre dernier, aucun rendez-vous entre le magistrat instructeur et les inculpés n’a été effectué. Interrogé sur les raisons de cette lenteur, Me Djamal-Eddine Bacar pense que l’origine vient du cabinet d’instruction

 

Le Collectif des victimes originaires de Ntsorale Ya Dimani qui est derrière la plainte pour «les faits d’incendie volontaire, destructions de biens, abattages d’animaux, coups et blessures volontaires» présumés s’interroge sur le silence du parquet sur cette affaire. Plus de quatre mois après le dépôt de cette plainte au parquet de la République, aucune suite n’a été donnée.Ce mutisme du marquet conduit Me Djamal-Eddine Bacar, un des avocats de cette affaire dans l’incompréhension totale. Selon-lui tout a été fait avant le dépôt de la plainte.«Nous avons étudié les différents cas, identifié les victimes et évalué les dégâts avant de déposer la plainte, cependant, depuis, rien ne bouge, rien n’a été fait».

Se pencher sur les dégâts matériels

Au sujet de cette plainte déposée au parquet le 31 août dernier, l’avocat continue à marteler sur l’affaire d’homicide intervenu suite au conflit intercommunautaire et les dégâts matériels. Selon-lui, cette saisine du parquet faite suite à ce conflit a pour but de faire entendre la voix de ses victimes. «Cette plainte est une manière d’amener le parquet à se pencher davantage sur le cas des victimes de ces dégâts matériels, cependant le parquet n’a rien voulu entendre, la demande de dissociation des deux affaires n’a pas été acceptée», a-t-on expliqué.


En dehors de ce silence manifesté au sujet de cette plainte, l’avocat manifeste également son incompréhension au sujet de la lenteur constaté au niveau de l’évolution de cette affaire. Depuis l’ouverture de l’information judiciaire sur cette affaire, les auditions des inculpés tombent au compte goute. Après les premières auditions au fond effectuées en fin octobre dernier, aucun rendez-vous entre le magistrat instructeur et les inculpés n’a été effectué. Interrogé sur les raisons de cette lenteur, Me Djamal-Eddine Bacar pense que l’origine vient du cabinet d’instruction.


Sur ce point, un membre du Collectif des victimes de Ntsorale avance que cette responsabilité est partagée entre le cabinet d’instruction et les avocats. A un moment, le juge peut être saturé par les dossiers, il revient donc aux avocats de l’alerter voire interpeler régulièrement sur le dossier afin qu’il puisse l’avoir en tête et l’examiner.
«Déposer les demandes au cabinet du juge sans revenir dessus ne signifie pas que le juge va automatiquement y penser». Selon toujours cette victime, «certes le juge est lent dans le traitement du dossier, ne répond pas à temps aux demandes formulées par les avocats, mais ces derniers ont une part de responsabilité. Ils contribuent à cette lenteur».

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