Dans un communiqué publié le lundi 10 février 2025, le ministère des Affaires étrangères et de la Coopération internationale a condamné les récentes déclarations du Premier ministre israélien. « Le ministère des Affaires étrangères et de la Coopération internationale condamne avec la plus grande fermeté la déclaration du premier ministre israélien appelant à la création d’un État palestinien sur le territoire saoudien », peut-on lire dans le document officiel.
Pour la diplomatie comorienne, de telles déclarations ne font qu’alimenter les tensions dans la région. « Ces propos empreints de provocation et de mépris ne sont pas de nature à favoriser la paix, la stabilité et la sécurité dans cette région », ajoute le communiqué.Les Comores ont également réaffirmé leur attachement à une solution politique basée sur le respect du droit international. « Le ministère des Affaires étrangères rejette vigoureusement tout projet de déplacement forcé du peuple palestinien hors de ses terres historiques», insistant sur son engagement en faveur d’«une solution à deux États avec Jérusalem-Est comme capitale de la Palestine».
L’Assemblée aussi
De son côté, l’assemblée nationale de l’Union des Comores a adopté un ton tout aussi ferme dans un communiqué daté du 11 février 2025. Elle salue l’accord de cessez-le-feu récemment signé entre Israël et le Hamas et appelle à « veiller à son application pleine et entière en espérant qu’il aboutisse à une paix juste et durable ».
Concernant les propos du président américain Donald Trump évoquant un déplacement de la population de Gaza, la représentation nationale a exprimé son indignation. « À l’instar d’une bonne partie de la communauté internationale, la représentation nationale de l’Union des Comores tient à condamner ce projet conjoint de l’administration américaine et du gouvernement israélien, qui est contraire au droit international et à la paix entre les pays du Moyen-Orient », souligne le communiqué.
L’assemblée nationale insiste sur l’urgence de trouver une solution définitive au conflit israélo-palestinien, qui, selon elle, ne peut passer que par la reconnaissance des droits des Palestiniens. « La seule solution durable à cette crise du Moyen-Orient réside dans la création d’un État palestinien doté de frontières internationalement reconnues et vivant en paix avec un État d’Israël respectant les conventions internationales », conclut-elle.