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Conflit Israël-Hamas I L’Onu et l’Union européenne opposées au «siège» de la bande de Gaza

Conflit Israël-Hamas I L’Onu et l’Union européenne opposées au «siège» de la bande de Gaza

Société | -   A.S. Kemba

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Les Nations-Unies estiment que le blocus de ce territoire constitue « une violation du droit humanitaire » alors que la diplomatie européenne appelle à ne pas couper les approvisionnements en ressources vitales aux habitants sous le feu des bombes de l’armée israélienne. Le conflit a fait, jusqu’à hier jeudi 12 octobre, plus de 1200 morts en Israël et près de 1400 morts dans la bande de Gaza. Le gouvernement comorien a appelé à «un cessez-le-feu», exhortant les deux parties à «la retenue».

L’Organisation des Nations-Unies (Onu) et l’Union européenne (Ue) ont exprimé ces derniers jours leur opposition à tout blocus de la bande de Gaza, estimant qu’une telle opération aggraverait la situation humanitaire déjà critique dans cette enclave palestinienne. Le gouvernement de Benjamin Netanyahu a mis à exécution son plan d’assiéger le territoire quelques jours après les massacres perpétrés par le groupe Hamas dans plusieurs villages du sud d’Israël. Des groupes d’individus s’y sont introduits, samedi 7 octobre, à l’aube, tuant des centaines de personnes dont des femmes, des bébés, des enfants et des vieillards en réaction à la colonisation et à l’occupation d’Israël depuis 1967.

La situation humanitaire à Gaza

En représailles, les autorités israéliennes ont multiplié les bombardements sur des sites ciblés à Gaza et entériné le siège complet de ce territoire peuplé de 2,6 millions d’habitants. Le gouvernement de l’Etat hébreu a coupé l’eau, l’électricité, le gaz, le carburant et les circuits d’approvisionnement en nourritures. Le trafic aérien a été suspendu, entrainant la fuite de plus de 305 000 personnes selon le Comité international de la Croix-Rouge (Cicr) qui parle d’une «situation ingérable» avec « les risques d’un chaos humanitaire » dans les prochaines semaines.


Les Nations-Unies estiment toutefois que le blocus annoncé constitue «une violation du droit humanitaire». La diplomatie européenne, elle, appelle à ne pas couper les approvisionnements en ressources vitales aux habitants. «Nous sommes préoccupés par le siège de Gaza et demandons la levée du blocus», a souligné, à New-York, le secrétaire général de l’Onu, Antonio Guterres. «Il ne sera pas opportun de décréter un siège à Gaza », a ajouté Josep Borrell, le chef de la diplomatie européenne au cours d’une réunion à Mascate à Oman avec des dirigeants du Conseil de coopération du Golfe (Ccp). «La majorité écrasante des pays de l’Ue sont opposés à toute rupture de l’aide aux palestiniens», a ajouté le haut représentant de l’Union européenne.

 

Les habitants de la Bande de Gaza sont sous le feu des bombes de l’armée israélienne depuis lundi 9 octobre. Plus de 300 000 militaires se sont amassés au sud de ce territoire. Une opération terrestre serait en cours de préparation. Objectif : «détruire» le Hamas qui continue à tirer des roquettes depuis le sud de l’enclave. Le premier ministre israélien a fait savoir que « tout membre du Hamas est un homme mort », laissant apparaître la volonté de « détruire » le dernier combattant du mouvement. «Israël ne se comporte pas comme un Etat », avait ainsi réagi Recep Tayyip Erdogan, demandant aux deux parties à la désescalade, à la négociation et à la paix.

 

Les autorités israéliennes disent vouloir en finir avec le Hamas. Des déclarations va-t-en-guerre qui inquiètent certains pays à commencer par les Etats-Unis, alliés inconditionnels d’Israël. Si les autorités américaines affichent leur soutien complet à leur allié, elles estiment toutefois que tout doit être fait pour respecter et faire respecter les lois de la guerre. «Il y a le droit de la guerre qui doit être respecté», avait affirmé Joe Biden qui a apporté son soutien total au gouvernement de Benjamin Netanyahu. «Les Etats-Unis seront toujours aux côtés d’Israël», avait-il dit, mardi 10 octobre, dans sa deuxième déclaration publique à la Maison Blanche.

Un appel à « un cessez-le-feu »

La bande de Gaza, 362 km2, long de 41 km, a subi 361 tirs d’obus et de missiles (4.000 tonnes d’explosifs) depuis la riposte israélienne, selon de nombreux experts cités par des medias internationaux. Le nombre de victimes est estimé à 1400 personnes, des hommes, des femmes et des enfants. L’armée israélienne dit vouloir anéantir tous les sites stratégiques du Hamas et «en finir une bonne fois pour toute» avec le groupe. Des quartiers entiers ont été rasés. Les conditions de vie des habitants commencent à se détériorer. La situation humanitaire devient catastrophique «Les hôpitaux ne peuvent plus fonctionner faute d’eau et d’électricité», a souligné Fréderic Joli, porte-parole du Cicr sur les antennes de France Télévision.
Des scènes d’horreurs ont été découvertes au sud d’Israël où des hommes, des femmes et des enfants avaient été massacrés au passage des groupes armés du Hamas. La France a condamné « des scènes ignobles, inqualifiables, perpétrés par le groupe Hamas».


La majorité de la classe politique française a condamné «les scènes abominables et les tueries de civils innocents», en allusion aux victimes en Israël estimées à 1200 personnes. Des voix, notamment au sein de la France insoumise (Lfi) se sont toutefois élevées contre « le deux poids, deux mesures», estimant que toutes les exactions doivent être condamnées quelques soient les auteurs.La Chine a, elle aussi, condamné « les actes qui portent atteinte aux civils », d’après la porte-parole du ministère chinois des Affaires étrangères, Mao Ning. A ce jour, la question des otages aux mains du Hamas est au centre de cette attaque éclair.


Le groupe armé détient au moins « 200 personnes » entre ses mains et menace d’exécuter un otage pour chaque bombardement sur Gaza. Des discussions sont en cours en vue d’un hypothétique règlement du conflit et de l’approvisionnement en produits essentiels depuis l’Egypte près du Sinaï. Les autorités israéliennes conditionnent la levée du blocus de Gaza à la libération des otages, selon un ministre israélien, citée par Al-Jazzera. Le gouvernement comorien a appelé à «un cessez-le-feu», exhortant les deux parties à «la retenue».

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