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Conflit Ntsudjini-Milembeni I Un terrain d’entente obtenu après une médiation de la gendarmerie

Conflit Ntsudjini-Milembeni I Un terrain d’entente obtenu après une médiation de la gendarmerie

Société | -   Hamidou Ali

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Le commandant de groupement de la gendarmerie de Ngazidja, Zakaria Abdallah, est revenu sur l’intervention des forces de l’ordre ayant permis de mettre un terme au conflit qui opposait des jeunes des deux localités limitrophes. Il a rassuré qu’au niveau de la gendarmerie nationale aucun bilan humain et ou matériel n’a été enregistré pour le moment. Car “le bilan se fait sur la base des plaintes et des déclarations des victimes”.

 

Des cadres et des notables de la commune d’Isahari (région d’Itsandra) se sont rencontrés mercredi 9 mars à la gendarmerie pour sceller la fin du conflit opposant des jeunes de Ntsudjini à leurs frères de Milembeni. La rencontre tenue après une médiation des cadres de la gendarmerie a permis à l’assistance de mesurer l’importance d’appliquer strictement le protocole d’accord signé par les habitants de cette commune en octobre 2021 signé suite à un autre conflit similaire.


“Si ce protocole est respecté par les habitants des trois localités, aucun conflit ne serait enregistré”, a fait savoir un responsable de Zipvandani, Said Youssouf. Se plaignant des conflits répétitifs dans leur commune, ce dernier a indexé les responsables de Ntsudjini de “non-respect dudit protocole, lequel a exigé les responsables communaux à collaborer avec la gendarmerie en cas de conflits pour mettre la main sur les fauteurs de troubles”.Pour sa part, le préfet Said Djaé Karihila reconnait “les efforts déployés des responsables” de la ville de Ntsudjini “qui ont impartialement puni certains de leurs jeunes fauteurs de troubles”. Mais ces derniers “n’ont pas caché leur mécontentement de la décision prise par leurs aînés allant jusqu’à menacer la sécurité de leur préfet”. Said Djaé Karihila a fait état des blessées dans les deux localités et d’un poulailler incendié.

L’interposition des forces de l’ordre

Le commandant de groupement de la gendarmerie de Ngazidja, Zakaria Abdallah, est revenu sur l’intervention des forces de sécurité ayant permis de mettre un terme au conflit qui opposait des jeunes des deux localités limitrophes. Il a rassuré qu’au niveau de la gendarmerie nationale aucun bilan humain et ou matériel n’a été enregistré pour le moment. Car “le bilan se fait sur la base des plaintes et des déclarations des victimes”.


Le commandant de compagnie a expliqué les arrestations qui ont été procédées. “Des jeunes de Ntsudjini qui ont passé plus de 24 h à la gendarmerie seront reprochés d’autres infractions liées à la délinquance et à la consommation de produits prohibés”, a fait savoir le gendarme. “Des éléments du peloton d’intervention de la gendarmerie se trouvent dans les zones du conflit (Ntsudjini-Milembeni) depuis le dimanche passé pour rétablir l’ordre et la sécurité des biens et des personnes et éviter surtout une escalade”.

Un samedi après un twarab

Ce conflit a pris sa source après que des jeunes de Ntsudjini aient voulu “riposter et agresser un jeune de Zipvandani, qui avait agressé un jeune de Ntsudjini” il y’a quelques semaines, selon un notable.cela s’est passé la nuit de samedi dernier à Milembeni après un Twarab d’un grand mariage traditionnel. Selon les informations que nous avons recueillies, des habitants de Milembeni ont joué le rôle de médiateurs pour protéger ceux de Zipvandani.


Et sur leur chemin de retour, des jeunes de Ntsudjini auraient “saccagé une voiture garée au bord de la route”. “Tard dans la soirée du même samedi, des jeunes de Milembeni sont venus à Ntsudjini et saccagé plusieurs voitures qui étaient garées au parking de la mosquée de vendredi. Et le lendemain, (le dimanche) après un match de foot, le conflit a pris une autre tournure”, a éclairé un responsable de la commune qui a sollicité l’anonymat.

 

Le commandant Zakaria Abdallah a demandé aux responsables des villes et villages de s’engager dans la lutte contre la consommation des produits stupéfiants chez les jeunes “qui sont les principaux acteurs des conflits dans les milieux sportifs et autres”. Comme cette commune d’Isahari dans la région d’Itsandra, Domoni et Nkurani ya sima à Mbadjini, Mvuni et Mavinguni dans la région de Bambao, Mtsamdu et Kwambani-Wachili, Vuvuni et Ndruani pour ne citer que ceux-là à Ngazidja, les conflits deviennent monnaie-courante.A se demander pourquoi les protocoles d’accord signés par les localités concernées et la gendarmerie ne permettent-ils pas d’endiguer durablement les conflits entre jeunes des villes ou villages limitrophes.

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