Un accord d’entente a été trouvé entre les deux localités voisines de Nyumadzaha ya Bambao et Salimani ya Hambu. L’annonce a été faite au cours d’une conférence de presse organisée samedi dernier par la jeunesse de la ville de Nyumadzaha ya Bambao. Les deux localités étaient entrées en conflit mardi 14 juin, entrainant plusieurs dégâts matériels enregistrés essentiellement à Nyumadzaha.
Après un match de football
Les conférenciers ont tenu à revenir sur les évènements qui ont eu lieu ce jour-là. “D’abord, nous tenons à mettre les choses au clair et annoncer que nous ne sommes jamais entrés en conflit avec la jeunesse de Salimani. Ce sont eux qui ont brulé, saccagé des maisons et détruits une mosquée, sans parler des dégâts causés dans nos champs”, a d’abord fait savoir Mohamed Athoumane. Ce jeune cadre a indiqué que “le conflit prend sa source après un match de football de l’équipe de Salimani. Sur le chemin du retour chez eux après la rencontre, ils se sont mis à proférer des insultes envers les habitants de Nyumadzaha notamment le chef de notre village.
Quelques jours plus tard, ils devaient se rendre à Moroni pour disputer une autre rencontre mais nous leur avons fait savoir qu’ils ne pouvaient pas passer ici suite à ce qui s’était passé la dernière fois. C’est là qu’ils ont décidé de rebrousser chemin et profiter pour causer tous ces dégâts”, a expliqué Mohamed Athoumane. Pour sa part, Mohamed Hassane, l’autre conférencier a souligné que cela ne date pas d’aujourd’hui. Pour lui, il n’y a pas matière à évoquer une lutte entre les deux villes voisines. “Vous allez constater qu’aucune personne n’a été blessée des deux côtés. Et personne n’a été admis aux urgences que ce soit à l’hôpital de Mitsudje, Moroni ou autre. C’est plutôt ici à Nyumadzaha que des maisons ont été brulées et des animaux tués. Mais ce qui nous a choqués, c’est l’attitude des forces de l’ordre censées faire régner la paix. Nous avons été gazés et plusieurs de nos compatriotes ont été conduits à Mde où ils ont passé plusieurs heures là-bas”, a-t-il relaté.
Deux plaintes déposées
L’orateur a indiqué qu’après tout, les forces de l’ordre se sont rendu compte que les jeunes de Nyumadzaha n’étaient pas les fauteurs de troubles mais plutôt les victimes. “Les deux parties ont été convoquées à la gendarmerie, Salimani a reconnu son erreur et s’en est excusé. Nous nous sommes tous serrés les mains devant le commandant de la gendarmerie et avons décidé de nous pardonner et repartir à zéro”, a souligné Mohamed Hassane.Du côté de Nyumadzaha, deux plaintes ont été déposées. “Nous avons déposé plainte pour préjudice et maltraitance de nos jeunes arrêtés par les forces de l’ordre mais nous avons aussi porté plainte pour tous les dégâts causés”, ont déclarés les conférenciers.
