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Conflit villageois dans le Dimani I Première audition au fond des inculpés originaires de Maweni

Conflit villageois dans le Dimani I Première audition au fond des inculpés originaires de Maweni

Société | -   Mariata Moussa

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Lors de cette audition qui s’est tenue en présence de leur avocat, les trois jeunes hommes inculpés entre autres d’incendie volontaire, d’abatage d’animaux, destruction de biens et placés en détention provisoire depuis le 19 aout dernier se sont pliés à l’interrogatoire du juge

 

Trois inculpés, originaires de Maweni ya Dimani, ont répondu au rendez-vous, le lundi 24 octobre, du juge d’instruction pour leur première audition au fond. Cette rencontre avec le magistrat instructeur intervient presque un mois après la première audition au fond des inculpés originaires de Ntsorale. Lors de cette audition qui s’est tenue en présence de leur avocat, les trois jeunes hommes inculpés, entre autres, «d’incendie volontaire, d’abatage d’animaux, destruction de biens» et placés en détention provisoire depuis le 19 août dernier se sont pliés à l’interrogatoire du juge.

 

Cette information judiciaire a été ouverte dans le but de fixer les responsabilités des uns et des autres dans cette affaire de conflit villageois qui s’est soldée par une perte de vie humaine et d’énormes dégâts matériels. Interrogé sur le déroulement de cette première audition au fond, leur avocat, Me Fahardine Mohamed Abdoulwahid a déclaré que ses clients n’ont pas reconnu les faits qui leurs sont reprochés et ils ont parfaitement raison. «Ils n’allaient pas reconnaitre être les auteurs de ces faits dans la mesure où les dégâts ont eu lieu dans la journée du dimanche 7 août alors que mes clients ont été arrêtés par la police municipale dans la soirées du samedi 6 au twarab». Selon l’avocat, après les avoir arrêté, «la police municipale les a orientés vers la brigade de Kwambani où ils ont passé toute la soirée».

A la brigade de Kwambani Washili

Pour soutenir l’innocence de ses clients, l’avocat a ajouté qu’après avoir été gardés à la brigade de Kwambani, ses clients ont été transférés au camp d’escadron de Mde le dimanche à midi. Par conséquent, «il est impossible qu’ils aient commis ces infractions. Ils ne peuvent pas être parmi les auteurs d’incendie volontaire, d’abatage d’animaux, destruction de biens». A en croire l’avocat, l’innocence de ses clients est aussi pourrait être attestée par les éléments d’enquête de la brigade de recherche. «L’enquête préliminaire a aussi précisé qu’au moment des dégâts, mes clients se passaient des mains de la police municipale, de celle de la brigade de Kwambani pour atterrir au final au camp de Mde. Mes clients sont privés de leur liberté, alors que les véritables auteurs de ces faits sont dehors».


Au terme de son intervention, Me Fahardine Mohamed annonce déposer une demande de mise en liberté dès aujourd’hui en attendant la suite de la procédure. «Au regard des éléments de droit, il n’y a aucune charge qui pèse sur mes clients». Rappelons que ce conflit villageois a pour origine une histoire banale qui remonte au 4 aout, dernier, un chauffeur originaire de Maweni a déposé son client dans la localité voisine de Mbude, à cette occasion, le chauffeur a eu des échanges verbaux avec un jeune de Maweni. Cette altercation s’est soldée par une bagarre et un procès devant le tribunal de flagrant délit. La localité de Ntsorale, qui est aujourd’hui au centre du conflit s’est trouvée impliquée suite à une soirée twarab.

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