La coordination des retraités des Comores a tenu son congrès annuel le lundi 29 juillet au Foyer des femmes de Moroni. Le directeur général de la Fonction publique (Fop), Omar Chehani, des membres du collège des sages et plus de 1 000 retraités venant de l’ensemble des îles ont été présents. «Non aux maigres montants des pensions, exigeons la revalorisation immédiate», a été l’un des slogans inscrits sur les banderoles affichées à l’entrée du foyer. À l’issue de la rencontre, six membres, dont une femme, ont été élus au bureau exécutif. La révision et l’adaptation des textes ont été les thèmes abordés lors des discours tenus par des représentants des 6 500 retraités comoriens se trouvant aux Comores et ailleurs.
L’ancien directeur de l’environnement et chef de la délégation de Mwali, Aboubacar Ben Allaoui, a évoqué la valorisation de leurs valeurs indiciaires et les situations des veuves, souvent omises par les textes, parmi les axes de la mission du nouveau bureau exécutif. «Les revendications des retraités ne cessent de se multiplier alors que l’État n’honore pas ses engagements vis-à-vis de la caisse des retraites au profit des pensionnaires», a-t-il affirmé, ajoutant que cela figure parmi les missions de cette coordination créée en 2013.
Celle-ci, selon Aboubacar Ben Allaoui, permet de renforcer la solidarité et l’unité de l’ensemble des retraités. La réforme et l’actualisation des textes régissant la caisse, la régularité des paiements des pensions, le relèvement des montants de certaines pensions, la revalorisation des valeurs indiciaires des retraites et les conditions des femmes veuves ont été cités comme les priorités de ce bureau.
«Sacrées et systématiques»
Pour Andjibou Ali Said, il est temps de revoir les textes de la caisse, qui datent de l’ère coloniale (1963), et qui ne répondent plus à la réalité locale. Évoquant un manque de volonté de la part des gouvernements pour cette révision, il a laissé entendre que tous les textes ont été révisés sauf ceux des retraités, alors que chacun est appelé à devenir retraité. «Si les retraités doivent à tout moment revendiquer eux-mêmes leurs droits, cela serait considéré comme un manque de respect et de patriotisme. Car la question des conditions des retraités est sacrée et systématique pour les pays qui se respectent. Nous avons certes des arriérés, mais nous ne défendons que la revalorisation de nos pensions qui devraient dépendre et varier selon le coût de la vie», a ajouté le coordonnateur du collectif.
Andjibou Ali Said a, au nom du collectif des retraités, exprimé leur mécontentement face à l’absence de leurs partenaires lors de ce congrès.
Il a notamment cité les ministères de l’Intérieur, du Travail, des Finances, et surtout les responsables de la Caisse de retraite. Le coordonnateur est aussi revenu sur la question des retraités qui sont obligés de verser des montants financiers pour racheter leurs cotisations non versées par leurs employeurs, et a appelé les responsables concernés à «valoriser les retraités en plaçant les responsabilités là où il faut».