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Conseil de l’ordre I Ben Ali Ahmed et Amir N’Gazi admis au barreau de Moroni

Conseil de l’ordre I Ben Ali Ahmed et Amir N’Gazi admis au barreau de Moroni

Société | -   Faïza Soulé Youssouf

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Deux avocats, Ben Ali Ahmed et Amir N’Gazi, l’un exerçant à Saint-Denis sur l’île de la Réunion et l’autre à Paris, ont prêté serment lundi dernier devant la Cour d’appel de Moroni. Ils sont désormais inscrits au barreau de Moroni et rejoignent ainsi leurs 54 confrères.

 

La salle d’audience du palais de justice de Moroni fourmillait de monde ce lundi 30 mai. En cause : la prestation de serment deux avocats, l’un exerçant à Saint-Denis sur l’île de la Réunion et l’autre à Paris dans le 8ème arrondissement de la capitale française. Des parents et des amis sont venus exprimer leur soutien à Ben Ali Ahmed et Amir N’Gazi, certains n’ayant pas hésité à porter un habit d’apparat pour l’occasion.“Ces prestations de serment revêtent un sens particulier pour nous. Un sens particulier parce qu’ils sont déjà des avocats établis en France, ils sont venus nous rejoindre guidés par l’envie de servir leur pays mais aussi parce que quelque part, ils doivent penser que travailler ici est gratifiant”, a fait savoir le bâtonnier de l’ordre, Mohamed Abdouloihab.

“L’envie de servir leur pays”

Ce dernier a brossé un bref portrait des deux hommes en commençant par le plus âgé, Ben Ali Ahmed. “C’est un binational avec un cabinet à Saint-Pierre, docteur en droit avec une longue expérience de la profession”, a-t-il expliqué. Quant à Amir N’Gazi, 26 ans, qui porte avec lui “la fraîcheur de la jeunesse”, il est chargé d’enseignement en droit privé à l’Université Paris II Panthéon Assas, cultivé, intelligent avec son cabinet à Paris.


S’adressant aussi bien au public qu’à ses collègues, il a rappelé “la dignité et la mesure” qui doivent guider l’avocat, qui n’est soumis “qu’à une obligation de moyens”. Le bâtonnier n’a pas manqué de remercier la Cour d’Appel devant laquelle ils ont officiellement rejoint leurs confrères qui étaient jusqu’ici au nombre de 54 avocats.
“Pour des raisons symboliques, puisque je suis originaire des Comores, c’était extrêmement important que je m’inscrive et exerce ici. Et puis, je pense que notre pays est une terre d’opportunités, les avocats vont être les acteurs du développement des Comores, notamment en conseillant des sociétés dans le cadre de leur établissement et de leur développement ici”, a déclaré Amir N’Gazi aux journalistes. Celui-ci s’est fait connaitre du grand public, il y a quelques années en devenant le lauréat du concours Lysias Paris X.

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